Et pour clôturer ce post, voici le récit de ce week-end mémorable
Il était une fois un mosellan qui
rêvait participer à la SAINTELYON
Depuis de années, il lisait les
comptes rendus de participants et ne pensait qu'à connaître les
mêmes sensations de cette nuit épique.
Eh oui, je l'ai fait.
Déjà un grand merci à aux loulous
de l'ESH qui ont organisé ce déplacement et grâce à eux et leur
bonne humeur, le week-end n'a été que du bonheur en fin de compte..
Donc, départ samedi matin à 11H00,
nous nous retrouvons sur le parking, le ravitaillement donne l'esprit
des loulous et profitons des conseils de Christophe un fin
connaisseur de cette course
Le ravitaillement pour la route...
Arrivés à Saint Etienne pour
18h30, encore peu de monde, le retrait des dossards n'est qu'une
formalité
Direction Le Flore pour un repas et
un peu de calme. Endroit idéal, pour se reposer et se préparer
tranquillement. Quelques kikous sont déjà présent, l'arrivée
massive d'une tribu de mosellans assez joyeux les perturbent dans
leur pensée saintélyonnesque..
J'en profite pour acheter un buff à l'effigie de Kikourou et nous
quittons la salle pour rejoindre une annexe pour digérer et se
préparer
22h15, dépôt des sacs à la
consigne et nous allons dans le hall de départ, je retrouve Jérôme
de la team Kalenii pour qui c'est une première, car il n'a jamais
dépassé la distance du marathon
Une photo du groupe avec le sourire
Il est temps de sortir affronter le
froid, départ dans l'euphorie, l'allure de 9km/10km me convient.
Avec plus de 5000 participants, il est facile de trouver un groupe.
Une fois Saint Etienne quitté, chacun allume sa frontale, les
premiers chemins sont là. Avant le 10ème kilomètre les bords de
chemin sont blancs, la neige crisse sous nos pas. Au fil des
kilomètres, l'épaisseur augmente, ce qui était plaisir au début
devient contraignant, Je sens la température baissée et le vent se
lever. Un arrête s'impose pour immortaliser cette vue splendie
Je zappe volontairement le 1er
ravitaillement de Saint Christo, la cohue est indescriptible.
Le 20ème km est passé en 2H50, je
réalise que mes prédictions chrono sont sérieusement à revoir à
la hausse, surtout que la prudence s'impose, déjà de nombreuses
chutes devant moi sur cette première portion, les girophares des
véhicules de secours sont souvent présents. Pour ma part, je ne
déplore qu'une chute dans la neige sans dégats. Les TR3 accrochent
bien et le mesh fait preuve d'une bonne imperméabilité dans ces
conditions.
Arrivé au ravitaillement de Sainte
Catherine à 04H05, 1/4 d'attente pour obtenir un fond de gobelet de
soupe tiède. Je cherche un coin tranquille pour compléter ma tenu,
un ML supplémentaire et une paire de sous-gants en soie sont
indispensables pour continuer. Dehors les premiers à abandonner
rejoignent les bus.
Un participant annonce une
température à -10° avec ce vent. Certains rencontre des problèmes
avec leur camel gelés, la position de la poche et la
protection du tuyau à l'intérieur du sac m'évite ces
désagréments.. Quand ce n'est pas le verglas, c'est la boue qui
rend difficile les passages, ne nombreux bouchons se forment,
beaucoup de participants inexpérimentés ont des difficultés
à s'engager dans les descentes, perturbant les autres.
Les chutes se suivent, certaines
assez spectaculaires. J'abandonne l'idée d'une chrono, l'objectif
devient de terminer entier surtout après une seconde chute dans
boue, les pierres en-dessous restant très glissantes.
Le long ruban des traileurs continue
à éclairer la nuit
L'aube se lève, le chant d'un coq nous accueille dans une ferme, je reste surpris de
ne pas ressentir le manque de sommeil. C'est extraordinaire, le
public est présent dans les villages pour nous accueillir, celadonne
du baume au coeur. Je sais que le plus difficile est passé, reste la
descente du Bois de la Dame qui se fera sur les fesses.
La neige se fait plus rare, mais le
sol reste glissant, voici le dernier ravitaillement à Beaunant, les
participants sont plus clairsemés, je ne réalise pas encore le
nombre d'abandon. C'est un "mur" à 20% sur 1km qui se
présente à la sortie. Plus personne n'a la force de courir, le seul
objectif est de décroché le tee-shirt de FINISHER, les visages sont
creusés, c'est impressionnant.
Lyon nous accueille, les
derniers km sont long sur les quais, surtout cette partie de galets.
Un dernier virage, un décompte sur 100m, l'entrée du hall, la
montée sur le portique arrivée, je lève les bras. La Saintélyon
est passée !!
Tellement fatigué que j'en oublie
d'arrêter mon chrono, en fin de compte c'est 11h14 pour rejoindre les
deux villes et gagner ce maillot de finisher
Retrouvailles avec les loulous de
l'ESH, sur 37 départ, nous sommes 36 à l'arrivée. Un seul abandon
suite à une mauvaise blessure au genou.
Pour ma part le bilan reste positif
malgré la fatigue.
- Les TR3 ont démontré leurs
bonnes capacités sur longues distances,
- Pas d'ampoules, juste une petite
douleur aux ischios sur la jambe gauche qui devrait s'estomper d'ici
72H00.
- Aucun problème gastrique, mon
alimentation reste minime, est un bien ? D'après ma montre 300GPS
j'aurai dépensé 10051 calories
...
- En pointant à la 3855ème place
au départ, j'arrive à la 2852ème place, il faut aussi dénombrer
plus de 1000 abandons sur les 6.000 inscrits.
BREF, la Saintélyon est une épreuve
à faire tout en gardant à l'esprit que l'objectif principal reste
de terminer.
NICE, j'arrive....