CR - Cross des Douanes de Sarreguemines - 7 novembre 2009

Mon premier cross... J’étais un peu fiévreux ces derniers jours et, jusqu’au samedi matin, j’hésitais à faire les 90 kilomètres de route dans chaque sens, surtout que le temps s’annonçait aussi pourri. Au lever, je me gardais de prendre ma température et prenais un Doliprane. Une bonne assiette de pâtes à midi et je serais paré.

Arrivé une bonne heure avant le début de la course, j’assiste à la course des féminines. Impressionnant! A plus d’un titre! Elles vont vite, elles sont réchauffées en short et débardeur tandis que je regrette mon corsaire et supporte plus que bien mon coupe-vent. Proches et concurrents masculins les encouragent de la voix. Petit bémol, les fumerolles du groupe électrogène de la sono qui distillent leurs effluves :-(

J’ai croisé Christian du CO Insming au moment de m’inscrire et nous nous retrouvons après l’arrivée des premières féminines pour nous échauffer sur une partie du parcours, l’occasion de discuter et de lui montrer mon nouveau bonnet aux couleurs du Team Raidlight. La dernière féminine en finit devant nous ; il est temps de se rapprocher du champ où va être donné notre départ, une bande ferrari matérialise la ligne, tout en bas de la pente. Tout le monde n’est pas encore arrivé et j’essaie de trottiner pour ne pas me refroidir mais une dérobade de ma cheville droite dans un mauvais trou du champ calme mes ardeurs.

Au coup de pistolet, fort de ma mauvaise expérience, je pars très prudemment et n’accélère que parvenu sur le rassurant asphalte. Je suis bien le long de la première boucle mais commence à coincer au début de la deuxième. Je ne suis pas dans le rouge au niveau cardiaque mais je n’arrive pas à taper dedans. Le parcours s’écarte de la première boucle pour élargir le pacours et une grosse côte et le faux plat qui suit me coupent les jambes. Je me fais pas mal dépasser et avance péniblement. Le retour en sous-bois me redonne des ailes surtout que ma cheville ne me donne pas de mauvais signe. Je prends un coup au moral quand je me fais doubler par une, puis d’autres, fusées : j’entame la dernière boucle sous la demie-heure, il me faudra encore vingt minutes pour terminer. La physionomie de la troisième boucle ressemble à celle de la deuxième, avec un regain d’énergie dans la descente en sous-bois qui se
prolonge jusqu’à l’arrivée. Je coupe mon cardio après 49 minutes et 36 secondes. Pas fameux mais je n’aurais pas été bien de toute la course. La crêve ? Sans doute mais pas uniquement.

Le froid tombe vite à l’arrivée et, après quelques mots échangés avec Christian et ses amis du C.O. Insming, je me dirige vers ma voiture, à peine réchauffé par le thé chaud servi par les organisateurs. Au chaud dans la voiture, je détaille le sachet remis à l’arrivée : t-shirt coton, gel hydro-alcolique et boite de Juvamine.

Les étirements passent à l’as mais je prends le temps de mettre mes chaussettes de récupération avant de reprendre la route.