Marathon de Metz - by Tonio

PART1:

Un petit CR afin de raconter mon marathon de METZ, qui était pour moi mon baptéme sur la distance

Lors de mon arrivée, sur le parking de la patinoire, mon objectif n’est pas encore clair dans ma tête. J’ai bien envie de partir sur 4’/km, soit un 2h48’40, mais pour un 1er je n’ai pas envie de le rater et j’aimerais donc être sûr de ne pas partir trop vite. 3h serait plus raisonnable, mais ma prépa s’est bien passée, et je me sens trop bien pour ne pas tenter le tout pour le tout. Au départ, je retrouve donc notre Eric thomas, qui dit vouloir partir sur 2h45 (soit 3’55/km). Ce n’est que 5 sec, mais cela peut me couter cher sur 42kms….je décide donc partir à la recherche d’autres personnes afin de constituer un groupe à 4’/km. David Barbier, Patrice Varenne (des Foulées de Tom) et notre J2M semblent partant. Super ! Allez Banco, ce sera du 4’/km, et si ca tourne au vinaigre, on serrera les dents pour rester sous les 3h !

A 8h50, je me glisse donc dans le sas préférentiel (mon temps d’1h17 au semi de Rombas m’aura permis d’accéder à ce sas). Bon étant donné le peu de participants, cela ne changera pas grand-chose, mais c est tout de même sympa !

Puis à 9h, le départ est donné. La 1ere chose que je me dis alors est : « Surtout pars tranquille !!! », et c est ce que je fais, j’essaie de me placer dans la foulée d’Eric (qui nous a promis de partir sur 4’/km sur les 1ers kilo). Je cherche notre J2M, qui ne doit pas être loin…et rapidement un petit groupe se forme. Dans ce groupe j'y retrouve comme prévu, David Barbier des Foulées de Tom, notre J2M national, l'incontournable Eric Thomas qui mène le train et d’autres coureurs que je connais moins. L'ambiance est bonne, ca discute sur les chronos visés, je regarde ma montre qui m’indique 4’10/km en vitesse instantanée. Passage au 1er km en 4’09, un peu lent mais ce n’est pas grave, on va se mettre doucement dans le rythme. Dès le 2e km, le rythme est entre 3’55 et 4’05/km, et va rester stable jusqu’au 1er ravitaillement du 5ekms. Je sors alors ma mini gourde remplie de miel. Oui, pas de gels ou autres produits pour mon 1er marathon, j’avais prévu de le tourner avec du miel liquide que j’avais mis dans une mini gourde - normalement destinée à y mettre de l’eau – le tout tenue par la ceinture prévu à cet effet. Ce n’est pas banal, mais j’avais testé les 2 lors de mes sorties longues (gels énergétiques et/ou miel), et j’avoue ne pas vraiment avoir vu de différences. Au risque de faire une erreur, j’ai donc opté pour le miel (meilleur gout+économique, et selon moi tout aussi efficace). Je prends donc une petite gorgée de miel, avant de me saisir d’une bouteille sur le stand, pour faire passer le tout.

Au 5e km, nous sommes en 19’58 soit 2s d’avance sur le rythme souhaité. Ce qui est parfait. Mais là, une petite douleur au ventre se fait sentir, comme un point de côté (déjà ???)…petite frayeur mais qui repartira aussi vite….ouf : certainement due à la fraicheur de l’eau prise au ravitaillement. Le groupe continue donc à l’allure prévue, il faut de temps en temps rappeler Eric à l’ordre, qui tente d’accelerer le rythme aux alentours de 3’50-3’55 (ah ces jeunes, ils faut toujours les freiner . Le rythme est parfait pour moi : je n’ai même pas l’impression de faire du 15km/h, c est comme si je faisais mon footing dominical avec des copains.

Mais tout à coup, lors d’une relance (encore menée par Eric) aux alentours du 7e kms, le groupe se divise en 2 : devant, Eric et quelques autres coureurs - dont J2M - , et derrière le reste du groupe dont moi et David Barbier (qui faisait également son 1er marathon et qui ne voulait pas descendre sous les 4’/km). L’échappée prend rapidement 10m, 20m puis 30m d’avance. Une petite discussion avec les autres coureurs de mon groupe me fait comprendre que l’on a peut etre raté le bon wagon , car ceux qui restent ont des objectifs à 2h55-3h et préfèreraient tourner à 4’10/km. Gros dilemme alors pour moi et David. Que fait on ? Est-ce que l’on accelere et on rattrape le groupe d’Eric et J2M qui vont surement continuer en 3’50-3’55/km ? est ce que l’on reste dans ce groupe qui risque de tourner aux environs de 4’10/km ? doit on créer un groupe à 2, et rester sur notre idée de départ à 4’/km ? Sachant qu’avec le vent de face, à 2 on sera beaucoup moins efficace !!!

..... A suivre…

Rhoo la la
Enfin un CR de Tonio, et il sait mettre l'intrigue !!!

Pas génant le système de gourde à la ceinture ?
Essayé, mais jamais réussi à m'y faire.

Le suspense est insoutenable, Tonio !
Reviens !!!

l'hermagot_qui_va_peut-être_passer_au_miel_liquide

La suite, la suite...

Wouahhhhh sympa ce CR, j'attend la suite avec impatience, ça aide mieux à se rendre compte de ce qu'est un marathon, pas facile j'en convient
Encore à ceux qui le font

.....PART 2:

Après quelques secondes de réflexions, nous décidons finalement de créer notre groupe à 2 (avec David) en 4'/km, et nous lachons à notre tour les autres coureurs. Au bout d'un kilomètre, je regrette déjà mon choix, le vent est très présent est à 2, on le prend bien de face. Mais, on continue quand même, on est tous les 2 super à l'aise, on discute un peu de tout et de rien et les kms défilent tranquillement, avec toujours en ligne de mire (environ 200m devant) le groupe d'Eric Thomas et J2M): on tourne maintenant en 3'55/km, car inconsciemment on essaie de maintenant l"écart avec eux.

Passage au 15e km, en 59'20 (40s d'avance sur la prévision). Tout à coup, on retrouve devant nous la 1ere feminine: elle sort d'où? ...on pense alors qu'elle est peut etre déjà en train de craquer, mais en arrivant à son côté, elle a l'air d'être plutôt bien. Devant elle, un gars semble lui servir de lièvre: il est hyper à l'aise (Impressionnant!!). On reste alors un peu avec eux, pour se protéger du vent, mais au final, ils sont un peu lent, et nous decidons donc de repartir afin de rester sur notre rythme de 3'55/km.

Passage au semi en 1h23'34: nous sommes alors étonnés par notre fraicheur au passage de l'arche. Il y a un an j'aurai payé pour faire un tel chrono sur 1 semi sec . Dans ma tête, je commence alors à faire des calculs. J'essaie donc d'expliquer à David que si on tient les 4'/km jusqu'au 30e (soit 2h), on peut alors se permettre 5'/km sur les 12 derniers et on sera toujours sous les 3h ...mais ce dernier m'explique qu'apparement lorsqu'on rencontre le mur, ce n'est pas du 5'/km mais du 6' ou 7'/km que l'on risque de faire : Oups pas rassurant. On continue donc notre chemin, avec cette appréhension du mur du 30e. Les kilomètres qui suivent dans Metz Technopole sont en descente et du coup on se laisse un peu embarqué, mais on veille chacun l'un sur l'autre. Arrivé autour du Lac symphonie, David me fait remarqué que j'ai acceléré....oups, je lui explique que c est mon terrain d'entrainement et donc je me sens pousser des ailes.

On passe alors le 24e kilomètre, et toujours aucun signe de fatigue pour moi. David me fait remarqué qu'il commence à avoir les jambes lourdes: oups c est pas bon ca ... c est le mur, ca y est, c est fini je vais me retrouver tout seul ...il me demande alors ma gourde de miel, mais le ravito du 25e km arrive trop vite et après avoir essayé d'en aspirer un peu, me la rend aussi sec, un peu déboussolé....à ce moment là, je me dis oula, le marathon commence pour lui...cela ne va pas tarder à me frapper aussi! Malgré cela, David maintient l'allure, et me rassure en me disant que tout va bien, et que nous pouvons continuer ainsi. Devant nous, le groupe de J2M et Eric est toujours à 300m, on ne les voit que sur les grandes lignes droites. On revient un peu en ville, et le public devient un peu plus présent: cela fait du bien! Certains signaleurs sont étonnés de nous voir encore discuter alors que nous approchons du 28ekm..."on attend le mur des 30" leur repond David "...

D'ailleurs quand on parle du loup...le voila: devant nous le panneau des 30kms : bon c est là que ca va faire mal...au passage du panneau (en 1h58'50), David me fait remarquer que j'ai acceleré, alors que selon ma montre nous sommes toujours entre 3'55 et 4'/km. Je lui réponds que non, c est lui qui ralenti! je lui dis alors de s''accrocher, car il nous reste plus que 12kms. Pour ma part, je suis vraiment très bien, trop bien peut etre, et je n'ai qu'une envie c est d'accelerer un peu...David le remarque et me dit de partir si vraiment je me sens bien, de ne pas l'attendre...au passage du 32ekm, je lui signale que je vais y aller car à 10km de l'arrivé, j'ai peur de finir mon 1er marathon, sans avoir tout donné: je passe donc en 3'50/km et distance petit à petit mon compagnon....un moment d'euphorie que je vais vite regretter......

A suivre....

3'50" /km

T'as encore des points sur ton permis ????

La suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!

Tonio ,je me régale en lisant ton CR .
Tu résumes drolement bien ce qu'est un marathon .Tu as tout compris.....

La suite ,la suite

GE-NIAL !

La suite, la suite, Tonio

Super

Super ton CR, Tony, c’est des trucs comme ça qu’on veut lire !!!

Je trouve ton point de vue d’autant plus intéressant que j’ai également vécu de l’intérieur les aventures de ce fameux groupe des 4’/km.

Enfin, pas exactement au début, ayant cette fois-ci décidé de prendre un départ prudent.

J’ai néanmoins fait l’effort de m’y joindre (jonction faite sur l’île du Saulcy), me disant qu’il ne serait pas inutile d’unir nos forces contre le froid et le vent.

Pour ma part, j’avais décidé de m’en tenir strictement à la moyenne 4’/km.

Déjà, dans l’absolu, c’était le gage d’un beau résultat. 2H49, je n’osais déjà pas y rêver il y a quelques années. De plus, le parcours comportant beaucoup de relances, je préfèrais en garder sous le pied. Comme tu le dis, le « mur », c’est quelque chose qui existe, et ça fait peur… D’autant plus que je l’ai vécu l’année dernière à Reims pour mon premier marathon, au 32ième, et personnellement, ça m’a coûté une minute au kilo et une grosse galère.

Me voilà donc tout heureux d’avoir trouvé un groupe sympa, pour aller - on peut toujours rêver - jusqu’au bout ensemble.

J’allais vite déchanter …

Déjà, comme tu l’as aussi entendu, certains trouvaient à l’arrière que ça allait trop vite, car ils visaient 2H55, 3H.

A l’avant, je sais maintenant ce qui se passait par ton récit. Et j’ai vite constaté que vous sortiez un par un …

Néanmoins, le groupe s’est maintenu à une petite dizaine de Pompidou au semi. C’était bien agréable.

Malheureusement, vers la fin de la montée, au 25ième, on s’est retrouvés chacun seul, espacés d’une centaine de mètres.

La perspective de courir la vallée de la Seille seul, dans le vent, ne m’apparaissait pas comme très réjouissante. C’est à ce moment, dans la grande descente de Queuleu, qu’un cycliste inconnu s’est mis à rouler à côté de moi. Ce n’est peut-être pas très académique, mais je lui ai demandé de rester avec moi, et il m’a accompagné pendant 10km. Il roulait à côté, on parlait de tout et de rien, il ne m’a pas aidé vis-à-vis du vent, mais son aide psychologique s’est révélée inestimable. Merci Achille.

Retour dans Metz-centre par la rue du Génie, et reprise de ma course solitaire.

Je suis toujours à 4’/km. Mon cycliste me laisse aux bons soins de deux concurrents que nous avons rattrapés. Je ne reste pas avec eux, j’ai une vitesse à tenir encore cinq kilomètres. Arrivée au Plan d’eau. Encouragements de Thomas, membre éminent de Courirenmoselle et partenaire d’entrainement épisodique, qui a fait deux heures de vélo pour rallier Metz ! Je me surprends à lui crier que je suis encore frais … Un peu plus loin, je rattrape la première féminine qui suit encore son lièvre avec application. Je m’abrite du vent trente secondes, et je passe. Au Ban Saint Martin, je rattrape encore trois concurrents qui ont ralenti. Je suis toujours à 4’/km. Je commence à me dire que j’ai fait une course trop prudente. Mais les faits vont me donner tort …

En effet, au 39ième, je ressens subitement des contractures dans les jambes.

Aie aie aie. Encore la rue du Pont des morts longue comme un jour sans pain à remonter avant le dernier ravitaillement ! Je me dis que je vais comprendre pourquoi ce pont s’appelle comme ça …

Ouf. le pont est passé, je prend ma dernière ration du « pack marathon ».

Reste encore la montée dans la vieille ville, ses pavés et ses tournants. Pas bon pour les crampes. Je ne pense plus qu’à ça, deux kilomètres avec un crampe, ce serait long, voire impossible. Je vois 4’01 de moyenne sur mon GPS, j’ai ralenti. L’éthiopienne qui s’est enfin séparée de son lièvre me re-passe comme un boulet de canon. J’ai l’impression d’être à l’arrêt. Heureusement, en ville, les spectateurs crient des encouragements. Ca me donne des frissons. J’essaie de ne pas faire de faux pas, de ne pas penser à mes jambes. Place Saint Louis, dernière montée, je sais qu’après le centre Saint Jacques, ça descend. Les spectateurs crient de plus en plus, je ne sais pas si c’est pour moi ou parce que tout un groupe revient très fort. Finalement, je vois la ligne d’arrivée, je fais un dernier sprint, et on m’enveloppe dans cette couverture de survie que je n’aurais jamais cru si agréable …

Je regarde le chrono : toujours 4’01’’ de moyenne, 2H50’03’’et 42.340km.

Je suis un marathonien HEUREUX !

....PART 3 (la dernière):

Me voila donc seul, pour ces 10 derniers kilomètres. Je ne me sens pas forcement à l'aise: j'ai l'impression d'abandonner mon compagnon dans un moment ou il aurait surement besoin de soutien. C est alors qu'un cycliste arrive à mon côté, je lui demande alors des nouvelles de David. Il me repond qu'il va bien, que je n'ai pas à m'en faire. je peux donc continuer rassuré.

Dans ma tête, je reprends alors les calculs et me met à estimer mon temps final, si j'arrive à maintenir ces 3'50/km (encore plein de naiveté à ce moment de la course ). Mais je commence à avoir du mal à réflechir ...ca ne sent pas bon ca...serait-ce à mon tour désormais? On approche alors du 35ekm, je me saisis rapidement de ma gourde de miel, mais j'ai alors bien du mal à en prendre quelques gouttes...oh oh...en regardant ma montre je m'apercois que je suis revenu à 4'/km, alors que j'avais vraiment l'impression d'aller plus vite. Là, c est sur mon marathon vient de commencer ...

J'essaie alors de penser à autre chose, mais juste après le ravitaillement, dans un virage je ressens mon ischio gauche (arrière de la cuisse) qui se contracte mais pas au bon moment...ne serait ce pas un début de crampe ?...si les crampes s''en mèlent c est une cata...peut etre juste une fausse alerte...mais 100m plus loin seconde alerte mais cette fois ci à l'autre ischio!! Cette fois c' est sûr...je voulais en baver...et bien je vais être servi. J'arrive toujours à maintenir l'allure, mais au moindre appui un peu différent ou à la moindre accélération, je sens les crampes aux ischios qui pointent le bout de leur nez. Je ne pense plus qu'à ca, désormais, à tel point que dans un rond point, je manque de passer à gauche au lieu d'aller tout droit, heureusement les spectateurs se mettent à crier...je m'arrête donc brutalement et repars dans la bonne direction applaudi et encouragé par les spectateurs. Cela confirme donc ce que je pensais, je suis en plein dedans et je ne suis déjà plus très lucide (alors que 4kms plus tôt...je me voyais tout casser).

Ma foulée est désormais complétement dépendante de mes ischios que je surveille comme jamais: j'essaie d'être le plus décontracté possible et d'assurer mes appuis. On arrive alors sur le plan d'eau du saulcy, et le seul point positif est que je reste à une allure correcte (4'05/km). Je remarque alors que je reviens sur 2 coureurs: je crois reconnaitre notre Eric Thomas et un autre coureur avec un Tshirt rouge...notre J2M? (non ce ne sera pas lui). Cela me réchauffe un peu le coeur, et j'ai hâte d'être au niveau d'Eric pour pouvoir prendre un peu de ses nouvelles...on passe alors sous le pont, je suis à 20m de lui...j'apercois alors le point d'épongeage et me dit qu'il serait peut etre bien de prendre un petit verre d'eau afin de faire passer ces crampes, et pouvoir finir les 5 derniers kilomètres en beauté. J'apercois de plus Nicolas Schneider positionné en face du stand, et qui en nous voyant, se met à nous encourager.

Mais lorsque j'arrive à la hauteur du stand, et que je me saisis du gobelet, mon ischio gauche se contracte et reste contracté (là c est une vrai crampe ), ce qui me cloue sur place et m'oblige à m'arrêter. Zut, je bois alors mon verre d'eau, mais lorsque je repars la crampe revient à nouveau et m'oblige à m'arrêter 2m plus loin. Nonnn : ce n'est pas possible...c est un cauchemar ! Je regarde alors Eric partir au loin, je vois Nicolas Schneider, la mine déconfite, ne sachant pas trop quoi me dire...les bénevoles sont aussi impuissants et me regardent tenter lamentablement de m'étirer à côté des tables d'épongeage. Un grand moment de solitude, et un sentiment d'impuissance m'envahit. Je retente un départ, mais au 1er appui, je suis foudroyé par cette satanée crampe. Impossible de faire un pas de plus! Je me dis alors que c est fini, mon marathon va s'arrêter là, au 37e km..toute cette préparation pour finir sur une satané crampe.

Je respire alors profondement, et tente un nouveau départ: je parviens alors à repartir doucemement, très doucement...je me dis alors que peut etre tout n est pas perdu...je cours sur une lame de rasoir, et je sens que la crampe peut revenir à tout moment. Mais petit à petit j'arrive à reprendre de la vitesse, et à revenir à mon rythme de croisière. Mais je dois rester vigilant, aucun mauvais appui, pas d'accéleration, et le plus décontracté possible. je passe alors les km 38 et 39...un cycliste se met alors à mes côtés, et voyant certainement que je ne suis pas au mieux, reste avec moi, me donne de l'eau, et me rassure en me disant que malgré cela je reviens sur les coureurs de devant: effectivement, au 40ekm je revois alors notre Eric et le coureur au Tshirt Rouge. Eric semble aussi avoir ralenti. je suis en 4'10/km et je le dépasse assez facilement. Un petit echange d'encouragement rapide "Allez Eric, on y est" ..."Allez Tonio c est bien"...et je continue ainsi, les spectateurs sont très présent, ce qui motive, les 2 derniers kilomètres passent du coup plutôt facilement, mon attention toujours focalisée sur mes crampes, je parviens à maintenir l'allure malgré les montées.

Enfin dernier virage, ca y es je l'ai fait, je vais finir mon 1er marathon: beaucoup d'émotion à ce moment là...je suis content...j'ai eu peur...mais finalement j'ai reussi à m'en sortir. je lève les mains au ciel...je suis heureux! En passant sur la ligne j'apercois le chrono: 2h46'54....je n'y pensais même plus à ce chrono.... On m'enveloppe dans la couverture et Eric arrive alors dans la foulée...on se félicite, on se sert dans les bras! Ouf c est fini....j'ai réussi, je suis MARATHONIEN!

J'espère avoir pu vous faire partager les émotions ressenties au cours de mon marathon.
En tout cas, moi j'ai pris du plaisir à écrire ce CR...j'espère que vous aurez du plaisir à le lire!

A bientôt

Ca me rappelle mon premier à NEUF BRISACH en 1989 apres 1 an de CAP apres un premier 10 km en 51 mn à Sarreguemines je termine en 3h12 dans les memes conditions que toi, c'est la que je me suis dit que j'avais des capacités non sans avoir fait de gros exploits mais quand meme 9h42 sur 100 km et 168 en 24 heures

Je m'y croyais c'est super

PS: j'ai terminé en 3h14 à METZ en 1993 pour le dernier avant la reprise en 2010

norbertteuchert a écrit:

Ca me rappelle mon premier à NEUF BRISACH en 1989 apres 1 an de CAP apres un premier 10 km en 51 mn à Sarreguemines je termine en 3h12 dans les memes conditions que toi, c'est la que je me suis dit que j'avais des capacités non sans avoir fait de gros exploits mais quand meme 9h42 sur 100 km et 168 en 24 heures

Je m'y croyais c'est super

PS: j'ai terminé en 3h14 à METZ en 1993 pour le dernier avant la reprise en 2010

Content d'avoir pu raviver tes souvenirs de marathons à travers ce CR !

Tres bien écrit ca c'est pas facile de faire ressentir ses émotions et impresions apres course, tu va rejoindre la famille hENRIET dans ce genre d'exercice et Patricia

A bientot peut etre sur une course plutot en tant qu'organisateur que coureur, je crois que mes pieds me disent de prendre une retraite bien méritée

Oh que oui, tu nous a fait partager ton premier marathon et donner aussi l'envie d'en courir d'autres encore

Comme souvent écrit ici et ailleurs, un marathon est un marathon, cinq petit mots à lire mais cinq grand mots pour celles et ceux qui ont terminé un marathon.

A +

Merci pour ce CR, Tonio
Et encore FELICITATIONS pour cette perf, malgré le mur, malgré les crampes...
Le prochain, c'est la qualif pour les France (- de 2h45) !
J'ai été épaté par le nombre de coureurs régionaux sous les 2h50... vraiment chouette !
Peut-être un peu dommage de ne pas avoir eu de représentants de la tranche 2h30/2h40... il y en a pourtant un paquet en Lorraine... de ce point de vue là, je trouve dommage d'avoir calé Metz dans la même période que Reims (où étaient notamment Capelli et Godart)... Affaire à suivre. Je le ferais bien l'année prochaine... mais il va être très dur de faire des choix entre les marathons en perf et/ou prépa 100, un 100km et (j'espère) un premier 24h... wet Annecy
Au plaisir de te revoir très bientôt

A PAL j'espère le 25 juin 2011

Pas impossible... mais bcp trop tôt pour le dire

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à te lire
Tu as parfaitement bien analysé ta course . C'est tout bon pour le prochain
En fait ,je ne suis pas du tout surprise par ton chrono ,ni celui de J2M . Pour vous avoir vu courir tous les 2 en cross cet hiver ,je savais qu'il y avait chez vous de sacrées qualités physiques et mentales et surtout un bon état d'esprit.
Vous êtes jeunes et vous avez un bel avenir en CAP . Moi ,j'y crois dur comme fer...... depuis que je t'ai vu courir à Queuleu avec ton petit bonnet
Encore bravo et bonne récup

Merci de nous avoir fait partager ce récit, Tonio: un vrai plaisir de te lire !
tu as sans aucun doute une belle marge de progression !
Félicitation pour ce premier marathon qui en appellera certainement d'autres !

Donnes nous aussi de tes nouvelles, bien récupéré depuis ?

Prochain objectif ?

Merci à toutes et tous !

D'ailleurs Marie, en parlant de jeune qui progresse, il me semble avoir vu un chrono ENORME de Guillaume à Sarreguemines le w.end dernier!
Bravo à lui ! Ses capacités en CAP, lui viendraient elles de sa maman?

Sinon pour répondre à Galaté,oui j'ai bien récupéré du marathon, enfin je n'ai pas encore essayé de trottiné...mais je n'ai plus de douleurs aux cuisses et mollets. C est déjà ca !

Concernant mes objectifs, je n'ai rien prévu de particulier pour l'instant. Je vais surement profiter de l'hiver pour faire quelques cross comme l'an passé, et me faire un peu plaisir en reprenant un peu de vitesse.

A bientôt

Superbe récit et félicitation pour ton chrono,
j'ai mis 1h de plus que toi et c'est la même aventure avec Nasser. C'est ça que j'aime dans la course à pied tu es dans les premiers mais tu en ch... comme nous on est tous dans la même galère et chacun à son niveau.
Encore bravo pour ton chrono et ton récit et puis j'aime quand les histoires se terminent bien

j'ai prit un vrai plaisir a te lire
le coup du recit en 3 partie c'est TOP, un suspens de fou, comme dans les series américaine !!
j'ai trop les boules de ne pas l'avoir fait ..... vivement l'année prochaine

Super Tonio, j'adore ta facon de courir et d'appréhender 1 course, il faut que je m'en inspire plus
A+

Méhdi