Petit post pour répondre à Christian (Wanderer) qui voulait savoir comment s'était passée la course.
On ne va tout de même pas "polluer" le post relatif à l'Aubrac Circus de l'ami Galaté !
Alors voilà mes impressions à propos de cette course...définitivement interrompue par l'organisation au km 57 (drôle de coïncidence pour un mosellan !) en raison d'une météo, disons, très capricieuse...
D'emblée, je peux vous dire que les courses de Chamonix (CCC, TDS et UTMB) ne sont pas comparables en terme de difficulté à l'ascension du seul Piz Nair qui culmine à 3.022 m.
Cette montagne me fait peur rien qu'en y repensant ! Une énorme masse sombre dans la nuit noire avec au sommet l'arrivée du téléphérique tout illuminé d'une intense lumière orange...on dirait la montagne du Mordor dans le Seigneur des Anneaux...
Finalement, on aura tout eu sur cette 1ère édition du Swiss Iron Trail : d'abord course décalée à 16H00 vendredi 6 juillet pour un départ initialement prévu à 8H00. En cause, les conditions météos et le manteau neigeux instable qui recouvrait le glacier Diavolezza dont le sommet, 3.004 m, devait être franchi au km 16.
On est donc parti à 16H00 sur un parcours raccourci à 154 km.
En fait, ils ont supprimé la boucle de 47 km qui faisait Pontresina - Pontresina via le glacier Diavolezza.
Départ sympa sous un ciel plutôt clément avec de très belles éclaircies.
7 premiers km roulants puis ascension du Fuorcla Surlej à 2.755 m.
Les choses sérieuses avaient déjà commencé.
Petite pluie fine au sommet mais rien de rédhibitoire. A ce moment-là, j'avais 1H15 d'avance sur mes estimations.
Descente en direction de St Moritz, km 20 (du nouveau tracé de 154 km).
Jusque-là tout allait bien...sauf pour 39 concurrents qui abandonnèrent lors de ce 1er ravitaillement...soit déjà 10 % du "peloton" en seulement 20 km et alors qu'il en restait 134 à parcourir !!!
Puis ce fut la longue montée vers le Piz Nair, 3.022 m.
Et c'est au cours de cette montée que les conditions météos ont soudainement empiré, comme c'est souvent le cas en montagne.
D'une petite pluie, on est passé à des précipitations plus soutenues accompagnées de grésil du fait du froid qui régnait en altitude.
Habituellement pas frileux, j'avais enfilé maillot Mizuno manches longues "spécial hiver" + veste Gore-Tex.
Casquette vissé sur la tête + capuche de la veste Gore-Tex spécial montagne !
Gants pour bien tenir les bâtons.
Malgré mon équipement, je suis arrivé trempé au sommet...et frigorifié !!!
Sommet atteint vers 22H30, soit avec 3H05 d'avance sur mes estimations initiales.
Plutôt en forme malgré mon "refroidissement" et prêt à poursuivre l'aventure...il restait à ce moment-là 120 km, soit la longueur de l'édition 2011 de la TDS.
Mais là, au sommet du Piz Nair (un moment d'anthologie quand même sous cette pluie et en pleine nuit), les organisateurs nous imposaient de descendre par groupe de 4 pour des raisons de sécurité.
Du coup, alors que je ne voulais pas me ravitailler en eau pour redescendre au plus vite, j'ai poireauté près de 20 minutes à attendre que 3 coureurs se joignent à moi.
Arrivé en bas de la descente, soit 10 km plus loin, nous attendait un petit morceau de bravoure : l'ascension du Fuorcla Crap Alv, 2.466 m.
Avec des passages bien glissants, bien boueux pour un D+ d'environ 450 m en 1,3 km...aïe ! Ca fait mal aux quadriceps !
Et c'est une fois arrivé au sommet que 2 bénévoles nous annoncèrent que la course était définitivement stoppée en raison de la météo.
Comparé à la CCC 2010 vécue sous la pluie, c'est clair que les conditions de sécurité imposaient l'arrêt immédiat de l'épreuve.
Par contre, une fois arrivé à Bergün, km 57, la pluie avait cessé et l'on voyait même en cette "douce" nuit, la lune qui pointait le bout de son nez.
Nous aurions pu alors continuer mais les conditions météos en montagne sont telles que l'on ne sait jamais ce que l'on risque de trouver plus loin ou plus haut.
Bref, déçu d'avoir fait autant de bornes en voiture (1.100 aller-retour), d'avoir dépensé un tel budget (environ 600 euros dont un tiers pour les frais d'inscription) pour n'avoir pu parcourir que 57 bornes.
Mais ça peut arriver à n'importe qui, sur m'importe quelle course en montagne.
Résultat, puisqu'il y a eu un classement à Bergün : 155ème / 372 partants
Organisation défaillante au niveau de l'information aux coureurs.
On aurait pu nous annoncer le décalage de la course avant 7H50 le vendredi matin.
Puisque l'info ne fut donnée que sur la ligne de départ à moins de 10 minutes de l'heure H !
Balisage -très- défaillant le long de la descente du Crap Alv vers Bergün.
Sinon, pour positiver, paysages sublimes et montagne plus "rude" que les sommets autour de Chamonix.
La CCC 2010 et la TDS 2011 auxquelles j'ai participé ne présentaient pas de difficultés aussi intenses que le Piz Nair ou le Crap Alv.
A faire dans 2 ou 3 ans lorsque l'organisation sera mieux rodée...
Mais probablement pas en 2013.