Ayant renoncé au marathon de Luxembourg cette année, j'ai opté à la place pour une course sans tentation de regarder le chrono, un nouveau trail près de chez moi et invitant à redécouvrir les alentours: le DKV Urban trail de 35kms ce 30/05/2010.
Je ne m'étais pas trop penché sur le tracé et sa dénivellation et n'avais pas eu le temps de "faire du long" ni de côtes auparavant. C'est donc, un peu "la fleur au fusil" et avec la réjouissante perspective de retrouver quelques coureurs de la régions que je me suis rendu à cette course.
Je souligne au passage le fait rare que des dossards étaient offerts en nombre par des sponsors, ainsi qu'un beau t-shirt technique.
Ayant pu récupérer mon dossard la veille finalement, j'ai pu arriver en ville juste 40min avant la course, me garer pas trop loin et me préparer tranquillement. Heureusement, car il ne faisait pas très beau. Des averses étaient annoncées pour le moins.
Un échauffement facon aérobic est proposé près du départ mais je me dirige dans les escaliers de l'arrivée pour m'échauffer et repérer un peu la fin de course. Arrive le moment de rejoindre le départ. "Bianco", un copain, est là.
"Bianco" n'est pas sur de finir à cause d'une blessure suite au marathon de Londres. Une fois élancés, on fait quelques centaines de metres ensemble mais il me dit de ne pas l'attendre. Soit.
Je me laisse porter par le flot de coureurs. Je retrouve un autre coureur mosellan ("Carmine") et on échange un peu. Finalement on n'évoluera pas loin l'un de l'autre, moi devant au début, lui sur la fin (2' devant). Mais finalement, les positions des uns et des autres, à mon niveau, se figent assez vite. Je ne suis jamais vraiment seul, ayant toujours un coureur en vue, mais quasi jamais avec quelqu un a coté.
Après un 1er ravitaillement dans le grund (ville basse) vers le 5e km et 25' de course, la pluie s'invite à la partie. Faut faire attention à ne pas glisser par endroits. On commence à sortir de la ville et après une série d'escaliers on attaque les chemins de foret. J'ai emmené avec moi un peu de ravitaillement car les suivants sont juste au 11e, 21e et 31e kms. Je prends bien soin de me ravitailler régulièrement pour éviter les déconvenues ultérieures. Ca ne suffira pas pour autant car après 1h45 (et déjà pas mal de grimpette) j'ai droit à mes 1eres alertes aux crampes. Ok, va falloir la jouer fine et serré pour finir sans trop devoir baisser le rythme. 1ere conséquence, je marche de + en + en montée, comme mes compagnons de jeu. Mais mes muscles me permettent de laisser aller en descente et de courir presque normalement sur le plat. Justement on a droit à un passage de plat sur piste cyclable, autour du ravitaillement du 21e km. Je regarde ma montre mais en oublie aussi vite le temps de passage. Pas grave si du coup je ne sais pas trop ou j en suis car j'ai dit que je ne me mettait pas la pression de ce coté. Je me "ballade", certes, mais je ne traine pour autant pas en route. J'ai pas non plus envie de faire durer de trop le plaisir.
Encore des alertes aux crampes toutes les 5min a ce moment. J'en parle a "Carmine" qui n'est pas non plus au top. Il me conseille de boire. C'est ce que je continue de faire pourtant, gardant en main une bouteille. J'en profite pour souligner la qualité des ravitaillements.
La pluie continue d'aller et venir. On se rapproche de la ville. Je ne peux savoir combien de kms deja parcourus, combien de méandres encore à faire en ville, mais on touche bientot au but. On reprend quelques escaliers et chemins communs au parcours aller. J'hésite à 2-3 reprises sur la direction en l'absence de flèches et de signaleurs (je tiens d'ailleurs encore à remercier tous ces bénévoles salués sur le tracé, parfois jeunes, qui ont patienté plusieurs heures parfois seuls, avec une météo pas très encourageante). Mais je ne me suis jamais égaré.
Ce que j'espère etre la dernière montée (hors escaliers de l'arrivée), vers la Philarmonie, près des institutions européennes, est un peu dure. Je suis avec quelques compagnons de routes et on en a tous plein les pattes. On marche alors sur la fin de la montée mais arrive quand meme a repartir une fois en haut. Le ravitaillement du 31e km est le bienvenu, d'autant que je ne comptais pas dessus. Encore quelques jeunes bénévoles esseulés qui gentiment encouragent au passage. Maintenant, ca y est c'est la descente vers la ville. Un chemin tout neuf, bien pentu et serpentant, casse un peu les pattes à la longue. Ca y est on est au + bas de la ville, sous le pont rouge qui mene au kirchberg. Je guète l'entrée du fameux tunnel de 1km sous la ville.
Ca y est le voilà après 3h03'38 de course. Il est tout plat, tout droit, très propre et correctement éclairé. Nickel! Heureusement car les jambes sont lourdes. On voit quelques panneaux qui indiquent au dessous de quelle rue on est et à 2 reprises on entend de l'eau vive couler dans des puis sur la gauche.
Un passage ambiance boite de nuit avec lumiere bleutée au milieu du tunnel, 2 photographes qui nous prennent au passage, puis après 5min on voit la fin du tunnel. Des escaliers, bien sur, pour en sortir, puis les escaliers de la partie finale déjà repérée. Je cours la dernière volée d'escaliers et déjà c'est la ligne d'arrivée en 3h12'35. Je suis un peu fatigué mais pas à plat, et bien content de ma course.
Je retrouve "Carmine" au ravitaillement puis échange un peu avec Hakim Bagy venu supporter un de ses coureurs sur le 12kms.
Déjà il est temps de rentrer à la maison. La voiture se fait désirer de l'autre coté de ce long pont qui enjambe la Pétrusse. Une belle journée qui se termine. Si je venais à refaire cette course que je conseille, il vaudrait quand meme mieux que je me prépare correctement par des côtes, de l'endurance, voire des escaliers, car là, 2 jours après, les mollets restent un peu courbaturés.