Avant de me lancer sur la SAINTELYON, un test d'essai sur marathon, histoire de se rassurer.
Celui de METZ proposé le 14 octobre, 45 jours avant le 1er décembre et en plus un nouveau parcours, rien de tel pour se motiver
Une préparation de 8 semaines, avec un objectif de 4H30 maxi, je n'avais pas l'ambition de battre mon chrono sur cette distance.
Dimanche 14 octobre 6H00, réveil
La veille, il est tombé des cordes toute l'après midi et la soirée, le matin, le ciel est dégagé, le thermomètre annonce 8°.
Test d'un crème déjeuner trouvée sur internet, elle passe bien. Mais je prends aussi mon café.
Initialement, j'avais prévu une tenue estivale short/tee-shirt, je rajoute un débardeur club pour faire double-couche.
La ligne de départ est à 3 km de chez moi, cela est suffisant pour dénouer les muscles à l'aller comme au retour.
Arrivé à 7H45, encore peut de monde, je part à la recherche de la borne 42, la plus belle
Au passage, je retrouve mon cousin Christian venu du Doubs avec 5 amis, ils sont là pour faire un chrono et reconnaissent que le trail présente un aspect plus captivant, j'avance l'Aubrac Circus dans la discussion...
l'idée semble les intéressés, nous en rediscuterons via le net courant 2013...
Mais c'est pas tout, il y a un marathon à courir aussi.
Le temps est clément, mais au loin des nuages s'amoncellent..
Sur la ligne de départ c'est l'effervescence, beaucoup sont là pour leur 1er marathon. Je repère le meneur d'allure de 4H30 avec l'idée de faire un bout de chemin avec lui.
La musique de David GUETTA donne le rythme, nous entamons le décompte et c'est parti !!!!!!
J'en ai toujours des frissons sur les bras, le départ d'un marathon reste un moment magique.
La CW 500 me donne la cadence 11km/h est mon rythme, les NB890 aiment le bitume, un coup d'oeil, le meneur de 4H30 est déjà loin derrière moi... et j'aperçois au loin celui des 4H00.
Après 3 km, les premières gouttes se joignent à nous, elles nous quitteront plus jusqu'à l'arrivée, redoublant d'ardeur même..
Le rythme est bon, beaucoup discute encore...
10ème km en 57', je me retrouve dans le groupe des 4H00 au 12ème et les dépasse... dans ma tête, me dit que c'est du grand n'importe quoi, suis pas ici pour faire un record.. Mais mes jambes veulent en découdre..
Semi-marathon avalé en 1H57..
La pluie redouble avec un vent froid de face.. impossible de se réchauffer, des manches longues seraient les bienvenues. Mon estomac proteste.
Arrêt obligatoire au 30ème km et impossible de retrouver ma foulée, je commence à alterner marche et relance, le groupe des 4H00 me dépasse, maintenant je regarde si celui des 4H30 va me rejoindre...
Pas de douleur vraiment cernée mais mon organisme est concentré à se réchauffer, les temps de marche sont des plus négatifs sous cette pluie, je sens le froid au bout des doigts.
Un panneau météo indique 6°, le 35ème km est passé en 3H40, encore 7km avec l'envie de les terminer en moins de 50 mn, c'est tout à fait possible, le retour au centre ville redonne des ailes, un passage sur des pavés rendus glissants par la pluie nécessite la plus grande prudence, un coureur devant moi chute lourdement, heureusement une équipe de secouriste était juste là.
La dernière ligne droite, ce panneau 42, la musique, j'accélère (une pointe à 15km sur le dernier km selon le GPS)
PASSAGE DE LA LIGNE D'ARRIVEE en 4H22
Contrat signé pour la SAINTELYON
Avec de nombreux arrivants, je vais me réfugier dans la galerie marchande qui est chauffée, assis par terre à nous changer et nous lancer des sourires face à la journée passée sous cette pluie.
Une brave dame venue acheter son pain nous regarde et avec le sourire nous dit : vous êtes des malades
Grand respect pour les bénévoles qui sont restés eux immobiles sous la pluie pour assurer notre confort.
Retour à pied sous la pluie, je cherche un bus, mais un panneau à l'arrêt m'informe que pour cause de marathon, la ligne n'est pas assurée.. (font ch... ces marathoniens !!!
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