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 CR - 100km de Theillay - 31/08/09

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Hermagot
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MessageSujet: CR - 100km de Theillay - 31/08/09   CR - 100km de Theillay - 31/08/09 Icon_minitimeLun 7 Déc - 17:01

Avertissement : ce post était initialement incorporé dans un sujet publié sous la rubrique "Courses hors Lorraine", dans une version antérieure du forum ne comportant pas de rubrique "CR".
Il est par conséquent très probable d'y trouver des références au fil en question ou à l'actualité "càpesque" de l'époque.
A toutes fins utiles, vous retrouverez ICI le sujet initial dans son intégralité Wink


____________________________________________________________


De retour de Theillay, dans un état indescriptible, je découvre l’effervescence des forums CM et CV.
Au total, 7 nouvelles pages ont été ajoutées depuis notre départ !
Ben, mon neveu, si c’est pas du jumelage, ça !

Merci à vous tous pour vos encouragements !

Croyez-moi ou non… Vous étiez littéralement sur le porte-bagages de Nathalie (heu… il me revient que son vélo n’en est pas pourvu… j’espère que ça n’a pas trop frotté) qui me lisait systématiquement les SMS reçus de Marie, RV, Mat, … à partir du 60ème km, quand ses doigts ont commencé à dégeler.
Mais, n’anticipons pas…et commençons donc ce compte-rendu par le premier kilomètre, voire un tout petit peu plus tôt.

5h du matin.
Il fait un brin frisquet – 5°C – et les cent-bornards se pressent pour entrer dans la salle du foyer rural de Theillay où les attend le petit-déjeuner.
A ma gauche, un riz au lait. A ma droite, tartines de beurre et confiture.
Pour ma part, 1/3 de gatosport et un petit bol de café noir.
Ambiance conviviale, rigolarde, encore un peu ensommeillée. Tout le monde se réveille tranquillement… Ah… un appel ! C’est Pascal, du forum ADDM, qui vient à Theillay courir son 3ème 100 bornes, avec un objectif de 11h30. Nous avons à peine le temps de discuter un peu qu’il faut déjà songer à préparer le vélo de Nathalie… car les accompagnateurs partent en groupe 1/4h avant les coureurs, soit à 6h15, pour aller les attendre au 5ème km du parcours.

6h30
1/4h plus tard, donc, c’est notre tour. Je me positionne en 3ème ou 4ème ligne. Cela n’a aucune importance.
Pan ! Les premiers partent comme des flèches (il faut préciser qu’il y a aussi un 50km).
Comme prévu, je démarre très « en-dedans ». Nous avons repéré avec Nathalie que le premier km avait été marqué sur la route (les suivants ne le sont que de 5 en 5, jusqu’au 95ème) et je le cours avec le frein à main serré et le nez collé au bitume afin de ne pas le manquer.
Ah… le voilà… top ! 4’56… impec !
On reste donc comme ça et on déroule un peu, doucement, lentement, pour arriver progressivement sur l’allure de croisière (4’36 à 4’40 / km) à l’approche du point de rendez-vous. Et yoplà ! Venez donc, madame, je vous emmène en balade !
Arrimage parfaitement réussi ! La station Hermagot est en branle. Comme l’a essemmessé RV un peu plus tôt : « c’est parti, mon Cricri »… et Nathalie… aussi !
Les km s’enchaînent, ou plutôt, les fractions de 5km puisque, sans GPS, c’est le seul moyen de régler précisément l’allure.
La régularité est bonne : 23’ par tranche de 5km, 1 gel tous les 10km et une gorgée de boisson « iso » tous les km environ. Les petites routes de Sologne, bombées et étroites, incitent les coureurs à prendre le milieu, quitte à devoir se rabattre (tranquillement !) pour laisser passer les rares véhicules. La fraîcheur est assez marquée et je m’en réjouis. Plus elle traîne et plus elle retarde le redoutable cagnard solognot. Sur son vélo, Nathalie n’est pas du même avis et tremble de la tête aux pieds !
La fraîcheur a également des effets indésirables… qui me feraient enrager comme un beau diable, sur un 10kil, mais qu’on accepte beaucoup plus facilement sur un 100. On n’est pas encore au 15ème km que j’ai déjà commencé à marquer mon territoire. Sentence : 20’’ de perdues ! Pas grave, mon adjudant. Ici et aujourd’hui, les unités n’ont plus la même valeur. Et puis… je ne suis pas certain qu’il soit préférable de courir avec la vessie comprimée.

Demi-tour
Au 17ème km, on entre dans Salbris, où les 50-bornards prennent leur envol vers le Nord-Est, alors que nous amorçons un demi-tour sur la même route pour poursuivre l’aventure entre cent-bornards.
Intéressant ! Cela va permettre de croiser – et de compter – les premiers. Le visage, très concentré, du premier ne m’est pas inconnu. Il s’agit du récent vainqueur des 24h de Séné, Jacques Hinet (7h15 aux 100 ; 2h35 sur marathon). Belle allure. Après la boucle du demi-tour, on repart bille en tête (et, d’ailleurs, n’a-t-on pas un peu accéléré ?!) en direction du 25ème km pour le premier de nos rendez-vous périodiques avec CMCV, relayés via 4 contacts SMS.
Vers le 19ème, je croise Pascal. Nous nous encourageons mutuellement. 2 ou 3 km plus loin, nous croisons deux marcheurs de Bourg-en-Bresse avec qui nous avions partagé la Pasta la veille : « Allez, les gars ! ».

25km
Le 25ème km approche. Je n’ai pas de coureurs en ligne de mire, mais deux qui me talonnent. A l’occasion d’une nouvelle pause technique - 20’’ ! no more, no less - ceux-ci se rapprochent. Mais c’est bientôt leur tour d’y passer (avec un « a » comme dans « ouistiti ») et à ce petit jeu bête mais inévitable, nous ne prenons bientôt plus garde aux écarts, conscients par ailleurs que chacun doit avant tout penser (à) SA course et la faire à SON rythme
25ème km : 1h55, comme convenu. Sauf que c’est déjà une voire deux minute trop rapide… puisque… bon, j’ai déjà expliqué en partie pourquoi : 3x20’’… 1min « perdue » à chauffer la machine et que j’ai re-grignotée plus tard, l’air de rien… mais en accélérant… forcément.
Pas bon, ça. Pas bon. Mais, passons…
Au 30ème km, alors que mon poursuivant direct - « l’homme en vert » - se rapproche de plus en plus, j’ai une nouvelle alerte : ces 5km ont été courus en 22’ au lieu de 23 ! Ca ferait du 4’24/km au lieu des 4’36 programmés ?!!! Est-ce que le programmateur déconne !!! C’est quand même un peu gros ! D’autant que je suis en train de me faire rattraper… … A moins que, justement… à moins que ce soit précisément ce qui m’ait poussé à accélérer ? Mais dans ce cas, l’autre a boosté aussi… et il va venir se plaindre à la réception : « Alors ! A quoi tu joues ! ». Non… décidément, c’est trop gros, je préfère penser que le repère du 30ème km est mal positionné. Ca me rassure.
Le vert me passe et nous revenons ensemble sur un rouge.
Bon… pour tout vous dire, j’étais en jaune. RV l’aura donc déjà compris : j’avais eu une vision de cette scène il y a déjà bien longtemps et qui me fait poster régulièrement sur CM voire CV avec ce code couleur, sans signification rastamaïcaine aucune, à mes yeux, narines ou oreilles.
Tout se passe bien ainsi jusqu’au marathon, passé comme prévu en 3h14 (et en 9ème position).
Et là…

CRAC !
Est-ce la barrière ADDM qui s’est ainsi matérialisée, violemment, histoire de me faire comprendre que j’entrais dans l’Au-Delà Du Marathon et que je n’allais pas rigoler !? Je ne sais (toujours) pas. Mais, je vais prendre du temps pour analyser la course et trouver des raisons plausibles expliquant la suite.
Au ravito du 43ème km, un point de côté surgit sans crier gare et m’oblige à m’arrêter… Seulement 10’’… C’est rien… mais c’est énorme !
Je redémarre… mais ça m’a mis un vilain coup.
Je cogite méchamment et Nathalie doit trouver les mots justes pour me soustraire à cet exercice nocif : je dois positiver, aller de l’avant, trouver un truc qui me booste et me permette de passer outre (puisque je suis déjà passé au-delà).
Cette fois-ci, ce sera la « Chanson » d’Higelin… qui passait en boucle dans la barquette hermagette (NDLR : le Touran familial) à l’aller : « Dès que nous aurons franchi le seuil de notre vie, que restera-t-il de nos peines de cœur… de nos douleurs passagères ?! […] » … avec la basse percussive d’un ex-Magma Delacroix pour vous agiter tout ça, rien de mieux pour regonfler le bonhomme. Plus adéquat, en tout cas, que Le gorille ou La mauvaise réputation qui m’étaient venues tout d’abord et qui siéent mieux à la barquette, définitivement.
Mais, Jack n’y peux rien, pas plus que son magic bean !
Invariablement, le cogitant reprend le dessus… et le vilain point revient aussi sec.
Mais d’où vient ce p… de point !? D’ordinaire, ils apparaissent lorsque le rythme est trop élevé… (déjà à Sénart, au printemps) or je viens tout juste de franchir le marathon avec une allure moyenne inférieure de 3km/h à celle soutenue d’ordinaire sur cette distance.

Alors ???

La suite ?
Comment !!! Je ne vous ai pas encore endormis, à bavasser ainsi !?
Sleep Sleep Sleep Sleep Sleep
Eh bien, vous êtes rudement résistant, dites-moi !
Bon… si vous insistez, la suite, je vous la compte demain un peu plus tard.
D’accord ?
Allez… A+
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MessageSujet: Re: CR - 100km de Theillay - 31/08/09   CR - 100km de Theillay - 31/08/09 Icon_minitimeLun 7 Déc - 17:03

La suite...
____________________________________________

Mi-course
Le rendez-vous du 50ème approche mais j’ai bien du mal à m’en faire une joie comme du précédent.
Oh, certes, le temps reste encourageant : 3h51…
Mais par devers moi, je sais déjà que c’est cuit… que l’objectif est cuit… et qu’il va falloir se battre pour finir. D’abord pour finir. Et ensuite seulement, pour finir le mieux possible. Je viens de faire 7 km à alterner course saccadée et marche, plié en deux pour expirer bruyamment et essayer de virer ainsi (Eolu militari ?) l’encombrant point de côté, ni de gauche ni de droite, pas plus branché sur un quelconque modem… un point « vague »… mais pas un vague point – gnnnhhhhhhh - nom d’un chien !
Et ça me ramène 4 mois en arrière au marathon de Sénart où j’ai déjà connu cette même galère… de quoi contribuer à entretenir le doute et la gamberge.
Au 50ème, alors que je me permets une nouvelle pause technique (sans plus chercher à économiser les secondes), un coureur me rattrape. Comme moi, il s’arrête au ravito pour boire et souffler. Je suis surpris qu’il ne me passe pas en trombe… mais Nathalie me fait savoir, alors que nous venons de repartir, qu’il n’est déjà plus visible derrière nous. Je m’étonne… avant de comprendre - Nathalie m’y aide ! - que beaucoup de concurrents sont sans doute en ce moment dans ce même état : en train d’osciller entre des coups de bien pas trop mal et de moins bien. Ca me regonfle un peu… et on repart !
Le point de côté restera là, plus ou moins gênant, jusqu’au 60ème km.

Ca revient de l’arrière !
Toutefois, au 60ème km c’est une autre difficulté qui prend le relais : je me fais doubler pour la première fois depuis le 30ème km. En l’occurrence, par un gars très sympa (qui finira 7ème et premier V2 et avec qui je discuterai dans les vestiaires, après la course) qui m’encourage en passant et qui m’épate par sa foulée bondissante. Je me rappelle l’avoir passé un peu avant le 15ème ce matin. Et ce qui est drôle, c’est qu’en le passant ce matin, je savais déjà qu’il devait sourire intérieurement en pensant « toi, mon gaillard, je te reverrai tout à l’heure…». Et là… comme dans les romans de gare : « il ne fut bientôt plus qu’un point à l’horizon ». Damned ! Shocking ! Je ne cherche même pas à savoir quelle peut être mon allure. Je pense seulement à assurer une foulée la plus mécanique et la plus économique possible en tâchant de me concentrer sur autre chose que le genou gauche qui coince, les cuisses qui durcissent, une douleur naissante à la cheville… Oh ! alors, quoi ! c’est le catalogue des douleurs en tous genres, ici ! Voyons, c’est stupide… alors que « dès que nous aurons franchi… etc…ad libidum ». Et on repart en slappant de plus belle…
Vers le 65ème km, nous doublons un coureur d’Epernay qui marche. Nous l’encourageons au passage. Il franchira la ligne au moment où nous quittons Theillay, Nathalie et moi, douchés et ravitaillés. C’est fou ! A ce moment-là, je réalise (encore un peu plus) à quel point ce type d’épreuve peut casser.
Entre le 65 et le 70 j’ai un gros coup de mou et le besoin impérieux de me concentrer pour pouvoir continuer. Je ne peux plus ni parler ni écouter et demande à Nathalie, qui n’a cessé de me parler depuis ce matin en trouvant très souvent les mots justes et les plus « utiles », de bien vouloir se taire. Je m’excuserai de cette brutalité en lui serrant le poignet lorsqu’elle reviendra à ma hauteur, après un passage hasardeux en sous-bois sur un sol sableux, du genre casse-gueule pour les deux- roues. Je ne m’exprime plus que par borborygmes, j’ai l’œil qui divague.

70ème km
A compter du 70ème km, Nathalie décide d’employer les grands moyens et me lit désormais systématiquement les SMS reçus des parents et amis, parmi lesquels des membres du forum CourirenMoselle (dont 2 cent-bornards) levés aux aurores et « derrière nous » depuis 6h30 !
Mieux ! Elle répond aux SMS tout en pédalant, donnant mes temps de passage intermédiaires, indiquant l’apparition de crampes… avant de raccrocher pour pouvoir jongler avec les éponges, gels, bouteilles d’iso (St-Yorre dégazée et poudre Ergysport) ou d’eau et autres pâtes d’amande. Wow ! Une organisation quasi-militaire se met alors en place : Nathalie dicte les règles et je dis « oui-da ».
Quand les crampes arrivent, je marche pour les faire passer.
Quand les ravitos arrivent, je marche 30m avant, prends 2 gobelets d’eau sur place et repars en marchant sur 30m avant d’enclencher quelque chose qui ressemble assez rapidement à une foulée. Pendant ce temps, Nathalie prend son ravito et me prépare des bouts de pâte d’amande (les gels ne passent plus) qu’elle m’oblige à prendre avec une gorgée d’iso. Oui-da.

Le dernier ¼
A compter du 75ème km, passé en 6h01 (l’adieu au classement N3… mais je peux encore être premier de ma Rue !!!), à ma demande, Nathalie va également systématiquement partir en éclaireuse à la recherche du panonceau marquant la fraction de 5 km, dès qu’on approche du chrono « attendu ». En effet, je continue à calculer et à m’impatienter quand « le panneau n’arrive pas ». Bien sûr, il n’est plus question depuis longtemps de faire 23’ aux 5km, mais plutôt 25 voire plus. J’ai du mal à m’y résigner (ou plus exactement : j’ai mal de m’y résigner), mais il faut bien que je fasse mon deuil successivement des –de 8h, puis 8h05, 8h10, etc…

Vers le 80ème km, je me fais à nouveau passer par un coureur. Il a l’air facile. Echange de sourires. Partage.
Au 85ème km, c’est le tour de la première féminine de me passer. Je la félicite au passage et elle aussi disparaît très rapidement. Damned ! Pourtant, je ne marche pas ! On va dire que c’est dû à la route qui tournicote et rapproche considérablement l’horizon de l’objectif.
Bien que la route ne soit plus jamais horizontale, les 15 derniers km me voient repartir. Ca, c’est une bonne surprise ! Je l’avais déjà lu, bien sûr… mais tout de même, ça fait du bien de le vérifier aussi personnellement !
Les encouragements de cyclistes puis des bénévoles qui tiennent le ravito des 90 km me redonnent la patate ! Je sais que les forumeurs de Moselle et des Vosges sont derrière moi également ! Et surtout, Nathalie me pousse à ne rien lâcher !
Les 10 derniers km sont parcourus avec une foulée quasi aérienne (tout est relatif, bien sûr !) et c’est avec le sourire et en forçant l’allure que je franchis la ligne d’arrivée, après avoir savouré pleinement chacun des 5 derniers km, un œil rivé sur le chrono et l’autre sur mon accompagnatrice.

En conclusion
Qu’importe que le chrono atteint reste à 30 minutes de l’objectif visé !
C’est bien une entrée en matière, et non une tentative avortée, que nous avons vécue ce week-end à Theillay. Au-delà de la souffrance, cette expérience donne de l’appétit pour la confrontation à soi (ou la socquête de soi), mais également l’envie de revivre de tels moments pour le plaisir simple, mais pas pour autant fréquent, de partager pleinement.

MERCI aux organisateurs pour cette belle et riche journée.
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MessageSujet: Re: CR - 100km de Theillay - 31/08/09   CR - 100km de Theillay - 31/08/09 Icon_minitimeLun 7 Déc - 17:05

Et pour finir (last but... NOT LEAST) : la version de Nathalie I love you
__________________________________________________________________

Nathalie a écrit:
Tout d’abord, vous avez été formidables : vos sms et posts sur les forums ont été d’un incroyable soutien avant, pendant et vous ont rendus présents à notre joie après la course !
Commençons par le début : jeudi soir, la sœur de Christophe arrive à la maison pour s’occuper des enfants, on se couche assez tard et la nuit est coupée quatre fois pour diverses raisons… départ vers neuf heures. La route se passe dans de bonnes conditions, un petit crachin intermittent nous fait nous questionner sur les conditions climatiques du lendemain. Pause pasta au niveau de Sens et arrivée à Salbris vers 14h30. Nous nous installons à l’hôtel et essayons de nous reposer un peu mais pas moyen de dormir, nous irons bouquiner dans le parc. Pour 19h, retraits des dossards à Theillay et pasta party : ça devient de plus en plus « réel » ! Nous mangeons avec un groupe de marcheurs de Bourg-en-Bresse.
Retour à l’hôtel pour la nuit, nous préparons nos affaires pour le lendemain : courte mais bonne nuit de 22h à 4h30. Maintenant, c’est vraiment parti !
Petit déjeuner au foyer rural, tout le monde a l’air au ralenti mais avec des étoiles plein les yeux ! Déjà des messages de Marie, MaT et RV : « Comment, ils se sont levés ?! » Nous sommes épatés et cela nous met de la joie au cœur ! Nous nous dépêchons d’aller préparer le vélo, un œil sur le gonflage des roues, on accroche le panier, je troque la polaire contre le coupe-vent, je mets le sac à dos… Grande question : casque ou pas, on n’aperçoit qu’un seul cycliste casqué alors je décide à la dernière minute de m’en passer. Les cyclistes se regroupent et partent pour 6h15 : point de chute 5 km plus loin. Je décide d’aller faire une pause pipi en attendant Christophe (super pour les dames dans un bocage aux haies épaisses!) et je suis de retour vers le vélo quand je vois déjà passer la voiture qui ouvre la course, je me dépêche d’atteindre ma monture et voilà déjà Christophe qui arrive : c’est parti !!!!
Christophe n’a pas l’air de souffrir de la « fraîcheur » (5° ce matin), moi par contre, je claque des dents, je me frotte le bout des doigts engourdis, je tremble de partout et ce sera comme cela pendant plus de deux heures. Je m’étais préparée à avoir chaud mais pas à être gelée !
Christophe est dans un bon rythme, mais il semble accélérer après le 25[sup]ème km, je lui dis qu’il n’y a rien à gagner maintenant mais cela lui semble difficile de ralentir. Nous discutons du passage symbolique du marathon en nous demandant s’il est marqué : effectivement et nous y sommes en 3h14, sur un petit nuage. Malheureusement juste après commence une première difficulté : un point de côté qui ne le lâchera pas avant le soixantième km. Christophe doit marcher, se plier en deux, souffler et souffler encore sans réussir à y mettre fin…. J’essaie de trouver les mots « il va finir par passer et s’il ne passe pas, il faudra faire avec lui, respire, décontracte-toi…. »
Une douleur est aussi apparue à la cheville, la foulée de Christophe se modifie mais pas pour longtemps heureusement, celle-ci passera vite !
Je remarque que Christophe a un coup de mou, une douleur, le point qui s’intensifie à chaque fois qu’il se fait doubler, il faut l’aider à se reconcentrer, à faire sa course alors, je lui parle beaucoup sans trop chercher en espérant que les mots qui viendront seront justes. Une seule fois, il me demandera (gentiment) de me taire, sur un passage en sous-bois et dans le sable où je le suis en serrant les dents à cause du vélo qui dérape. Il s’en excuse en me serrant le poignet dès que je me retrouve à ses côtés.
Plus nous avançons et plus Christophe a besoin de soutien, le « mur » des 70 km annoncé ne se fera pas vraiment sentir, la souffrance étant apparue avant mais ça devient long, le marquage tous les 5 km se fait attendre. A plusieurs reprises, je prends de l’avance à la recherche du panneau noir et rose pour l’indiquer à Christophe. Je mouille l’éponge aux ravitaillements pendant que Christophe prend de l’eau en marchant et je la lui tend lorsqu’il repart : une organisation se met en place toute seule.
Les SMS qui arrivent font énormément de bien à Christophe, je les lui lis, parfois même deux fois plutôt qu’une et je continue à l’encourager…me voilà en train de répondre sur le vélo et d’ajouter des nouvelles non prévues aux 4 sms initialement programmés, les messages de soutien arrivent et redonnent du baume au cœur ! Il lui va falloir faire le deuil de son chrono et ne plus focaliser sur celui-ci pour gérer sa course au mieux.
Les crampes commencent à se faire sentir, Christophe est obligé de s’arrêter à de nombreuses reprises, il marche, il titube, il a les yeux dans le vague et à chaque fois, il repartira. Je n’arrête plus de l’encourager, de lui dire qu’il a les ressources, qu’il faut aller les chercher loin, qu’il en est capable, que je suis avec lui et vous tous aussi, que son corps se souvient de son entraînement, que ça va repartir…. Et il le fait !!! Je suis très fière de lui !
Je compare le trajet qui nous reste à faire à des parts de gâteau, allez ! : 80 km, déjà 8 parts, plus que 2 et on est en route pour le 85 ………on chemine lentement et quand la route est trop droite et monotone je l’encourage à aller d’une zone d’ombre à une autre : on progresse, on progresse !
Je m’inquiète parce qu’il commence à refuser la boisson isotonique (St-Yorre dégazée poudre Ergysport)et à espacer les gels. Cela ne semble plus passer. Il me demande de l’eau et en rend aux ravitaillements mais j’ai peur d’une hypoglycémie alors je le relance souvent. A plusieurs reprises, quand il s’arrête à cause d’une crampe, je lui met un peu de pâte d’amande en bouche, cela semble lui faire du bien et toute la fin de parcours, je lui tendrai très fréquemment de l’iso en l’encourageant à n’en prendre qu’une petite gorgée.
Sa foulée a moins d’amplitude mais elle reste belle et souple malgré la fatigue et les douleurs aux hanches. D’ailleurs, des cyclistes qui nous doublent lui en font la remarque.
Passés les 90 km cela semble reparti, c’est encore un peu long, on ne voit plus personne ni devant ni derrière nous, on attend avec impatience les 95 pour avoir le marquage tous les km et maintenant cela s’accélère, la foulée de Christophe s’allège, on décompte les km. Je prends de l’avance pour le prendre en photo au niveau du 99ème et puis nous sommes maintenant dans le village, on a le clocher de l’église en ligne de mire, il va y être, c’est fort !
Nous ne passerons pas l’arrivée ensemble, je suis arrêtée par des barrières et je perds du temps à trouver un passage pour rejoindre : il l’a fait, il a réussi ! Terminer comme il l’a fait et en ayant géré toutes les difficultés rencontrées depuis le km 43 sans abandonner, c’est une magnifique victoire sur lui–même : chapeau bas, jeune homme ! et une magnifique aventure à deux !
PS : pour ceux qui se sont inquiétés de mes arrières : ça a été très supportable (merci au vendeur qui m’a glissé avec le cuissard un tube de pommade et de bons conseils) et à la selle en gel ; les genoux se sont un peu fait sentir mais à côté des douleurs de Christophe cela semblait insignifiant. Par contre le froid m’aura bien fait souffrir : deux jours après, j’ai toujours les doigts engourdis et gonflés accompagnés de douleurs dont j’espère qu’elle vont rapidement s’atténuer.
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MessageSujet: Re: CR - 100km de Theillay - 31/08/09   CR - 100km de Theillay - 31/08/09 Icon_minitime

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