marathon d'annecy

cette annee, c pas ca coté fractionné, mais hors stade c dur...
reste qqs séances à allure marathon et 1 sortie de 2h30. j'aurai pas fait + de 80kms/sem cette annee, mais régulier à 70 sur 11 semaines. c correct non? je dois aussi depuis le semi de diekirch menager mon pied droit (pb de semelle).
reste - de 3 semaines. vivement le depart!
ou en sont les autres futurs participants?

Salut Nicolas, je l'ai fait en 2007 et de ce que je me rappelle le deuxième semi, c'est à dire le retour et plus roulant voir légèrement en descente. Le seul problème cette année-là ça était le soleil et la chaleur.Sinon superbe ville à visiter.Bon courage et que du bonheur.

Tous mes encouragements à toi Nicolas pour ton marathon .Profite bien du cadre magnifique , accroche toi bien et ça va le faire

merci pour vos encouragements mais helas, ca ne l'a pas fait. j ai fini en 3h33, ayant du renoncer tres tot a mon objectif. les jambes n'etaient pas là. je suis un peu deçu mais pas surpris.
je vous dirai tout dans un recit que je vais preparer, en essayant de comprendre ou ca a pu clocher.
on est rentré ce soir au lux et j'ai les cuisses encore bien douloureuses dans les escaliers.
a bientot

Marie a écrit:

Tous mes encouragements à toi Nicolas pour ton marathon .Profite bien du cadre magnifique , accroche toi bien et ça va le faire

Félicitations , car terminer un marathon quand on a mal aux jambes et qu'on est loin de son objectif c'est pas évident .Alors je te dis bravo et bonne récup .Mais je suis sûre que tu penses déjà au prochain
Perso,je suis plus en forme en automne pour faire un marathon qu'au printemps
A+

merci.
oui je pense au prochain...le 23 mai au lux, mais en temps que meneur d allure en 3h45.
j espere etre mieux d ici la pour etre bien + regulier, et pas osciller entre 4'06 et 6'50 au km.
je vais peut etre demander une prise de sang pour voir si j ai un manque, et tacher de mieux me reposer.
et faudra que je me renseigne sur la methode a suivre pour mener a bon port mon petit groupe.
pour les marathons d automne, echternach, saarbruck et METZ ;-) me tentent bien mais c la prepa l ete qui m embete. mais en la reduisant a 8 semaines, c peut etre + envisageable

Bravo à toi, Nicolas
pour avoir fini malgré la déception de l'objectif qui s'éloignait... mais que tu te fixeras sans doute à nouveau à Echternach, en étant peut-être dans les mêmes dispositions que Marie ("mieux en automne qu'au printemps").
C'est tout ce que je te souhaite !

En attendant, je te souhaite aussi un bon marathon à Luxembourg. Meneur d'allure, ça doit être une belle aventure

A+

Christophe

Felicitation !!!
L'essentiel est de terminé de façon positive comme tu l'ecris.
Prendre du recul et rebondir.

Hermagot a écrit:

. Meneur d'allure, ça doit être une belle aventure
Christophe

je confirme ...c'est une belle aventure

et félicitations nous savons ici pour un grand nombre après nous être confrontés au marathon que rien n'est jamais acquis sur le long et c'est là évidemment que réside la magie de ces épreuves et c'est pour cela que nous remettons le couvert régulièrement

NTISSOT a écrit:

je vous dirai tout dans un recit que je vais preparer, en essayant de comprendre ou ca a pu clocher.

Bravo à toi d'avoir terminé !
Prends le temps à tête reposée d'analyser.
A la vue de tes premières réactions, cela serait peut-être un soucis de programmation. La question des bonnes jambes est liée à cela ! Manquais-tu de rythme ? Je ne pense pas car tu t'es préparé. Es-tu arrivé fatigué ? Peut-être...
Bonne récup et à plus pour de nouvelles aventures

Après mon 1^er
marathon en 2006 à paris en 3h05’31, puis 3h07’ l’année suivante à Sénart,
j’avais encore buté l’an dernier sur la barre des 3h à Cheverny, mais néanmoins
réussi à me faire plaisir et à battre mon record en 3h04’12. Alors, cette année
je me suis préparé à nouveau avec en tête (puisque j’ai un esprit de
compétiteur, avec l’envie de toujours donner mon maximum) ce même objectif de
faire moins de 3h, ou à défaut battre mon record.





A la différence que
depuis l’été dernier et la naissance de ma fille, j’ai fait le choix de
m’entraîner seul, pour des raisons de « choix » d’horaires, de gain
de temps dans les déplacements vers les lieux d’entrainement en club et car je
m’étais rendu compte que m’entraîner depuis un an avec des triathlètes sans en
être un moi-même aboutissait à des décalages de préparation dans la saison.


Seulement, je me
suis rendu compte au fil de la prépa marathon que faire du fractionné seul est
plus difficile, et sans stade ça aboutit à un manque de repères chronométriques
précis dans ces mêmes exercices.


Mais je me suis dit
qu’en évitant certaines erreurs dans ma prépa je pourrais gagner du temps par
ailleurs.


Alors je me suis
renseigné par des magazines (Running attitude) et des échanges avec d’autres
coureurs par mail ou sur des forums de discussion sur internet (notamment
courirlemonde.org et courirenmoselle.com). J’ai par exemple accepté de parfois
baisser ma vitesse de footing (il paraît que c’est profitable, mais en fait ce
n’était hélas pas toujours voulu de ma part…).


J’ai fait attention
à mon poids pour essayer de profiter d’un poids optimum pour être + rapide (ça
a réussi puisque j’ai atteint – de 71kgs, soit 1kg de – que l’an dernier). Il
paraît que 1kg de moins fait gagner 5’ sur marathon quand on est au niveau des
3h. Intéressant et délicat à la fois, car pas évident de juger de quelle part
de muscle et de graisse on est constitué.


Me souvenant de ce
à quoi je souhaitais remédier après mon dernier marathon, j’ai essayé aussi (mais
un peu en vain) de dormir un maximum ; seulement, je reste un couche tard,
et quel meilleur moment que le soir, quand ma fille dort pour faire ce qu’elle
ne laisse pas toujours le temps de faire en journée ? De plus le sommeil,
déjà un peu court avec 7h par nuit en moyenne, a sans doute été moins
récupérateur lors des six premiers mois de ma fille, étant un peu trop hachuré
par ses réveils multiples et réguliers pendant la nuit. Je suis sûr que ça a
beaucoup pesé dans ma préparation et par voie de conséquence aussi dans la
course. Cependant, je ne peux juste en vouloir qu’à moi de ne pas avoir su
mieux me caller à son rythme.


J’ai essayé aussi de
mesurer et choisir au mieux mes terrains d’entraînement autour de la maison,
dans une campagne un petit peu vallonnée, et avec un circuit urbain nocturne
assez long et éclairé. Pas idéal, mais pratique et correct.





J’ai voulu
commencer assez tôt ma prépa pour avoir plus de kilomètres « au
compteur » le jour J, bénéficiant en plus d’un calendrier me laissant deux
semaines de plus puisque mon choix s’est porté sur Annecy, le 19/04/2009. Un
choix toujours selon les mêmes critères : un parcours le plus agréable et
plat possible, au printemps (de préférence en avril, pour se préparer quand il
fait froid ou doux) et dans un coin bien choisi, pas trop au sud (pour avoir
des chances de courir le marathon sous une météo idéale, c’est-à-dire par beau
temps, sans être chaud).


Aimant bien les
paysages alpins, ayant entendu du bien de cette course, bien apprécié la vidéo
en ligne sur le site de l’organisation et souhaitant que mes accompagnateurs
(ma copine, ma fille, ma sœur et mes parents) soient satisfaits de leur séjour
(au-delà également du marathon), mon choix s’est arrêté sur Annecy pour 2009.


J’ai attendu
plusieurs semaines d’entraînement avant de m’inscrire par internet, mais la
cause était déjà entendue depuis un moment. Je voulais juste ne pas m’inscrire
trop tôt, au cas où arrive un pépin.





Cette année, l’hiver
à été long et rigoureux ici au Luxembourg. Pas des froids extrêmes, mais
beaucoup de gel, régulièrement un peu de neige, ce qui n’est jamais idéal pour
courir, même si j’aime bien le spectacle de la nature ou la ville, recouvertes
de blanc. Cela a rendu les séances de fractionné plus fatigantes et parfois
moins évidentes.





J’ai choisi de
suivre un plan sur 12 semaines (étendu à 13 semaines, pour 69kms hebdomadaires,
de manière trop régulière/linéaire avec le recul, et juste un « pic »
à 81kms au milieu, au lieu de 2 fois + de 100kms, 2 semaines de suite, sur la
fin, l’an dernier), avec chaque semaine 5 séances, établi par Running magazine,
pour courir en 2h50’. Je ne prétendais pas être capable d’atteindre ce niveau
(même si avec un record à 1h23’ sur semi en 2006, je devrais être capable de
faire entre 2h55’ et 3h si je retrouvais ce niveau). Le plan pour 3h se faisant
en 4 séances, cela ne me paraissait (sans doute à tort, en terme de récup) pas
suffisant. Mais finalement je me suis fatigué sur la durée. J’ai senti que je
baissais de niveau au fur et à mesure, au lieu que ce soit l’inverse. Si la
fréquence des entraînements était gérable, je me suis rendu compte lors de 800m
ou 1000m que je manquais cruellement de vitesse et que je n’étais pas au niveau
des 2h50. A peine étais-je à celui pour les 3h, sur fractionné + court (mais de
+ en + difficilement).


J’ai donc suivi mon
plan, en m’accrochant et en essayant d’être sérieux le plus possible, gérant à
la fois le nouveau rythme de travail à mi-temps, la demi-semaine de baby-sitting
pour garder ma fille, et les sorties en familles, car tout le monde n’est pas
branché course à pied et la vie familiale ne doit pas tourner qu’autour de ça,
même si c’est important pour moi et prend du temps.


C’est donc une
fatigue grandissante qui s’est installée chez moi au fil des semaines de ma
prépa, pour toutes ces raisons.





Au 22 mars, je
dispute la seule course que je peux prévoir d’ici le marathon : le semi de
Diekirch, au Luxembourg, un parcours lui aussi très plat, pas loin de chez moi
et que je ne connais pas. Une invitation gratuite me fait définitivement
choisir dans ce sens, au-lieu d’aller courir celui de Metz (nouveau parcours)
le même jour (ce sera pour le printemps 2010, en repérage du marathon de Metz à
l’automne suivant).


Déjà mes sensations
commencent à être moins bonnes. Le jour du semi, je m’accroche pour péniblement
finir en 1h30’41 alors que je visais entre 1h21’ et 1h28’. Certes, je suis
parti vite, un peu à l’aveugle (sans repères d’une compétition préalable) et
l’ai payé sans doute sur la fin. J’ai tenté et ai été vite fixé. Je sais alors
que je n’arriverai pas, sauf miracle, à finir en – de 3h à Annecy et que
j’aurai même du mal à battre mon record.


Malgré un
ajustement par une fin de prépa en 4 séances, sur le modèle pour faire 3h, et
non plus sur celui des 2h50, et malgré une semaine avant le marathon assez
reposante, je ne pouvais revenir sur ce que je n’avais pas fait (ou mal), ni
récupérer suffisamment.





Nous avons choisi
de passer la semaine précédant le marathon, sur place, à Annecy, pour profiter
du cadre et se faire un petit break en famille.


Nous en avons
profité aussi pour nous arrêter à Dijon (à mi-chemin) à l’aller et au retour,
pour voir de la famille.


Nous arrivons le
lundi 13 avril vers 14h à Annecy. Il fait beau et le cadre n’est pas décevant.
J’y étais déjà venu une fois en famille, il y a 24 ans de ça, et savais un peu
où je mettais les pieds.


En route, j’ai
pensé à Barbie (coureuse bien connue du site « courir le monde » pour
ceux qui ne connaissent ni l’une ni l’autre) car je me suis rendu compte que
j’avais oublié de récupérer sur le sèche linge non pas un soutien-gorge mais
mes chaussettes de contention. Mon amie me fait remarquer qu’il n’y a que
depuis l’an dernier que je les porte et que j’ai déjà fait des bonnes perfs
sans. C’est vrai, mais je pense que l’an dernier ça m’a aidé. Je me suis donc
mis en quête de chaussettes de remplacement puisque Décathlon sur place n’en
avait pas. J’ai hésité à mettre 45 euros dans des Booster, et puis je me suis ravisé.
J’ai opté pour des X-socks à 23 euros, ce qui est déjà pas mal pour des
chaussettes, même si elles sont peut être – efficaces que des Booster. De
toutes façons, ce ne sont pas les chaussettes qui vont me faire avancer…





Les 14 et 15 avril,
je m’entraîne un peu sur les premiers kms du parcours du marathon. Il emprunte
une piste cyclable qui longe en bonne partie le lac. La vue sur les proches
sommets encore enneigés est superbe. Mes sensations de manquer de vitesse et
d’aisance lors du dernier test à 4’15/km le 15 avril me confirment que j’aurai
plus de 3h le jour du marathon pour profiter de ce si beau cadre.





Le 18 avril, la
veille de la course, je m’échauffe 36’et me rend ensuite au centre Bonlieu,
(près du lac et du départ) pour l’ouverture à 11h de la remise des dossards. Je
suis en avance et « impatient », comme d’autres coureurs. 2^ème
dans la queue (c’est dire), j’ai oublié mon certificat médical et devrai donc revenir
avec, après le déjeuner. La pièce est bien organisée mais pas très grande. Il y
a juste quelques stands tenus par d’autres marathons venus faire leur pub
(Lubéron et Beaujolais).


Si l’organisation
est bonne à Annecy, la communication sur l’événement n’est pas importante en
ville. On ne voit presque pas d’affiches à ce sujet. D’ailleurs, bizarrerie,
ils ont préféré en donner aux coureurs à la remise des dossards. C’est peut
être pas ça qui changerait l’affluence du public au moment de l’épreuve, mais
en tous cas ils préfèrent sans doute et ne manquent pas de communiquer sur la
candidature d’Annecy à l’organisation des JO d’hiver.


Cela dit, en plus
de mon affiche, je repars avec un très beau t-shirt technique blanc et bleu, un
gel et le Dauphiné libéré du jour.


J’oublie de
vérifier auprès des organisateurs la composition des ravitaillements, de peur
que (comme lors de mon dernier semi à Diekirch) il n’y ait pas de sucre en
morceaux. Certains déconseilleraient d’en prendre pendant l’effort mais moi ça
m’a toujours réussi et, comme le sait tout marathonien expérimenté, ce n’est
pas à ce moment qu’il faut changer ses habitudes. Le marathonien est bourré de
manies, afin de réduire au maximum les aléas de ce type de course, qui demande
une préparation et un effort longs et quelques sacrifices. Le lendemain, sur la
ligne de départ, des membres de l’organisation me laisseront supposer qu’il en est
bien prévu partout. De toutes manières, j’ai prévu sur moi un gel et j’ai dit à
ma sœur d’être prête à m’en donner un autre au semi si besoin.





Contrairement aux
nuits précédentes je n’ai pas beaucoup ni bien dormi la veille de la course. Le
temps de me préparer je me couche encore trop tard, vers minuit. Ma fille se
réveille un peu et je me lève donc pour l’aider à se rendormir (puisque je ne
dors pas encore, contrairement aux autres membres de la famille).


Le réveil sonne à
5h. Je me lève pour prendre mon petit déjeuner. Seule innovation, je me suis
fait du riz sucré (testé quand même la veille). Ca passe pas mal. Je me
recouche 1h, espérant que ça m’apporte du repos. Un peu avant 7h je me relève
pour me préparer. J’ai rdv à 7h45 sur la ligne de départ avec Patrice
(alias PP78), un coureur de Rosny sur seine rencontré sur le site « courir
le monde ». Il a lui aussi prévu de courir en – de 3h. La différence est
que lui l’a déjà réussi à Berlin et affiche de récents résultats sur semi et
10kms très prometteurs. On a prévu de courir ensemble, ce qui serait sympa et
une motivation supplémentaire pour moi. Après 4/5’ de footing (on avait choisi
exprès une location en plein centre, proche du départ), je suis à l’heure au
rdv, le marathon partant à 8h30 et la tenue sous les ordres du starter étant
pour 8h20 maxi. Il fait beau, même si les prévisions sont mitigées, avec un peu
de pluie et d’orage prévus, pour une température de 6 à 15°C. J’ai sur moi mon
portable pour pouvoir appeler Patrice et une autre coureuse locale (Marmotte01
sur le site « clm ») et une veste. Mes parents et ma sœur ont prévu
d’être là pour 8h20 tout juste, pour que je leur redonne ce que je ne porterai
pas lors de la course. Personne n’est au rdv. Les coureurs sont déjà nombreux à
aller et venir sur le site. Je laisse un message à Marmotte01 et ai Patrice au
bout du fil ; on se retrouve rapidement. Il est venu en famille et avec
son club. Présentation à tout le monde et photo de rdv « clm » pour
immortaliser la rencontre. Puis on part s’échauffer ensemble. Pas très
longtemps (10’ ?) car l’heure du départ approche. Je me fais un peu peur
en faisant une chute sur le trottoir à cause d’un anneau en fer qui traîne.
Heureusement, je n’ai rien, c’est le portable qui à pris un coup par contre. Il
marche encore et me servira peu après à retrouver ma famille pour leur remettre
mes affaires. Il est temps. J’enjambe les barrières pour me positionner vers
les meneurs en 3h. Petites photos avec ma famille maintenant. Je cherche
Patrice avec son buff jaune « clm » mais ne le vois pas. En fait, il
est pas loin, mais sans (chut, faut pas le dire à riri), et se signale à moi,
voyant que je le cherche, sur la pointe des pieds. Ouf, on va pouvoir partir
ensemble.

8h30. Ca y est,
c’est parti. J’ai actionné mes 2 montres, l’une pour le temps cumulé, l’autre
pour le cardio et le temps de chaque km. La météo est idéale et la motivation
est là aussi. On se surveille avec Patrice pour ne pas se perdre de vue. Ca
part assez vite car malgré les quelques secondes perdues au départ, on passe le
1^er km en 4’14. Le 2^ème est encore + rapide en 4’06 et
clôture une boucle dans Annecy avant de filer vers les bords ouest du lac. Et
pourtant les ballons 3h sont encore un peu devant nous. On décide de ralentir
un peu avec Patrice, car lui comme moi on est des diesels et on ne veut pas se
griller. Moi en + je sais que je suis + que juste à ce rythme. Le 3^ème
km est bouclé en 4’20 et le 4^ème en 4’10. Patrice m’encourage car il
me dira après la course qu’il avait vu que je n’étais déjà pas bien. Je lui
annonce en effet que je vais devoir baisser de rythme sinon je vais exploser. C’est
vrai que les bpm de mon cardio sont assez élevés (largement à + de170) et que
je ne pourrai les tenir jusqu’au bout. Je lui dis que je vais me caller sur
4’20/km et l’encourage à mon tour, lui assurant que lui allait y arriver. Je le
vois donc filer devant moi petit à petit. Dommage que je ne parvienne pas à
suivre son rythme et qu’on ne puisse se motiver l’un l’autre toute la course.
Mais je suis convaincu que courir à son meilleur niveau, avec quelqu’un (même
du même niveau), de bout en bout, est difficile à réaliser.





Je réalise le 5^ème
km en 4’21 et passe donc en 21’11. Je suis encore dans la moyenne des 3h
(puisque les ballons ont pris de l’avance sur celle-ci) mais ce sera la
dernière fois. Arrive au km 5,3 une petite côte de 6m de dénivellation. Rien de
méchant mais je passe du coup le 6^ème km en 4’44. Je retente de me
relancer pour passer le 7^ème en 4’27 mais ce sera ma dernière fois
sous les 4’30. Le 8^ème km est parcouru en 4’41, le 9^ème
en 4’39 et le 10^ème en 4’46, pour un cumul de 44’28 au lieu de
42’30. Déjà 2’ de retard ; je commence à mieux voir ce qui m’attend.
Pressentant des problèmes à venir avec mes jambes, de + en + dures, je décide
de prendre une gélule anti-crampes (sel) aux 10^ème, 20^ème
et 30^ème kms.





Le parcours sur la
piste cyclable est toujours agréable. Il y a des groupes de spectateurs aux
croisements avec des chemins menant à la route parallèle, d’où ils viennent
sans doute, en voiture (car la piste cyclable est exceptionnellement fermée aux
vélos, étant trop étroite pour laisser de la place à des vélos
accompagnateurs). J’ai d’ailleurs donné une carte routière et le détail du parcours
à ma famille qui doit me retrouver en voiture au bout du lac, aux kms 20 et 23.


J’entends depuis
quelques kms des spectateurs dire à mon passage que le groupe de 3h15’ n’est
pas loin derrière. Je ne me retourne pas et tente d’y trouver une motivation pour
maintenir le rythme et ne pas me laisser encore rejoindre. Du 11^ème
au 14^ème km, je cours à 4’37/km, et la piste, après avoir croisé la
route, s’éloigne un peu du lac pour monter un peu. On arrive alors à un tunnel
(pas très long) qui nous fait déboucher au 15^ème km à 470m
d’altitude (départ à 448m) sur une légère descente progressive jusqu’au 18^ème
km (452m). J’ai couru le 15^ème km en 4’45. Ca y est le groupe des
3h15 m’a rejoint. Je tente de rester avec eux. Je me dis que je pourrais
apprendre du meneur d’allure. Je lui dis qu’en effet je dois mener le 23 mai au
Luxembourg en 3h45. Il me confesse qu’ils sont un peu en avance.
Malheureusement, je ne vais pas pouvoir garder le contact. Avec un 16^ème
km en 4’38 arrive ma première alerte de crampe sur le devant des cuisses,
malgré la gélule du 10^ème km (mais une est ce assez ?). Je dois
lever le pied et parcours le 17^ème km en 4’50. L’alerte passée je
passe le 18^ème km en 4’36, le 19^ème en 4’34 et repasse 2
gars qui venaient de me dépasser. Il y en aura peu jusqu’à la fin,
contrairement au grand nombre qui n’arrête pas de me passer, à leur train.
C’est la qu’on commence à croiser les 1ers coureurs, déjà sur le retour et au
24^ème km. Ils sont 3 noirs-africains, détachés devant leurs
poursuivants.





Ca remonte jusqu’au
22^ème km (point culminant du parcours à 480m, au milieu de la boucle
au bout du lac). Je passe le 20^ème km en 5’05 et le 21^ème
en 5’01. Ca y est ça ressemble maintenant + à mes allures d’entrainement que de
compétition. D’ailleurs mon rythme cardiaque suit aussi la tendance.
J’arriverai même + tard à passer sous les 150bpm. Je passe le semi en 1h36’29,
mon 2^ème moins bon temps sur la distance. Je connais ma 2^ème
alerte à la crampe aux cuisses. J’ai pris ma 2^ème gélule de sel, me
ravitaille et discute un moment avec les 2 gars mentionnés + hauts et qui me
repassent. Je n’ai pas vu ma famille à ce qui devait être un lieu de rdv et
continue mon chemin. Le 22^ème km est bouclé en 4’54 et le 23^ème
en 4’46, à la faveur d’une légère descente jusqu’au 25^ème km (452m).
Là, au 23^ème km, à la fin de la boucle dans Doussard, je vois mes
parents et ma sœur. Je leur fais signe que je n’ai plus de jambes mais ils avaient
déjà compris, voyant le temps et la manière avec lesquels je passe. Mon père me
dira + tard avoir vu dès le 2^ème km que je n’avais pas la même
allure que sur mes précédents marathons. Ma sœur me propose un tube de gel,
mais je ne le prends pas, ayant ce qu’il faut aux ravitaillements. Il y a même
de l’isostar, même si, à mesure que je recule au classement, j’ai l’impression
qu’il est coupé avec de + en + d’eau.





Je passe le 24^ème
km en 4’53. A mon tour je croise d’autres coureurs qui en sont à leur 19^ème
km. Je me dis que je n’aimerais pas être à leur place (ça rallonge le temps de
course), mais certains ne voudraient peut être pas être à la mienne non plus.
Les 2kms suivant sont terminés en 10’09. Arrive alors ma 3^ème alerte
à la crampe aux cuisses. Il faut que je tienne et retarde le + tard possible
une éventuelle marche. Je lève alors le pied pour passer le 27^ème km
en 5’20. J’en suis à 2h06’31. Normalement j’aurais du en être vers le 30^ème
km, sur une base de 4’15/km. D’autres coureurs sont comme moi, un peu mal.
Certains marchent et repartent. Le parcours remonte jusqu’au 29^ème
km et l’entrée du tunnel pris à l’aller (470m d’altitude). J’y arrive après
avoir couru les 28^ème et 29^ème kms en 5’11. Le 30^ème
km est franchi en 2h22’19, avec un dernier km en 5’26. Ca redescend maintenant
jusqu’à l’arrivée, hormis une petite bosse quelques kms + loin. Je prends ma
dernière gélule et finis mon gel. Je termine le 31^ème km en 5’12 et
revois ma famille au carrefour de St Jorioz où ils sont arrêtés juste à mon
passage. J’arrive au 32^ème km en 5’39 et dois me résoudre à
m’arrêter pour marcher au ravitaillement car mes cuisses me font mal. Je tente
même de m’étirer la cuisse droite mais c’est une mauvaise idée car ça provoque
une crampe dans le muscle antagoniste. Après un peu + d’1’ d’arrêt et de marche
j’arrive logiquement au 33^ème km en 6’50. Je me refais une petite
santé de courte durée au 34^ème km en 5’30 et 35^ème km en
5’34, mais dois me résoudre une nouvelle fois à marcher un bonne 1’ au 36^ème
km pour le passage de la petite bosse en 6’31. Le 37^ème km n’est pas
mieux et je dois m’arrêter une 3^ème fois et le finis en 6’19. Arrive
la descente quand la piste cyclable rejoint la route avant d’arriver à Annecy.
On peut espérer que ça relance. Je passe le 38^ème km en 5’49 mais
dois m’arrêter une 4^ème et dernière fois avant d’arriver au 39^ème
km en 6’30.





Je sais la fin
proche et mobilise mes dernières forces pour finir au mieux. Le publique est +
nombreux et encourage un peu tout le monde grâce au prénom sur le dossard. Ça
fait plaisir. Les adultes comme les enfants s’y mettent. J’arrive enfin au club
nautique des Marquisats au 40^ème km en 5’49. S’en suivent les quais
d’embarquement pour les croisières sur le lac. Je reviens sur une certaine
Odile. Elle ne respire pas bien et dit qu’elle n’en peut plus. Elle demande où
est le 41^ème km. Je l’encourage et lui montre du doigt le panneau
qui l’annonce au niveau du bout des quais.


Je tente de
ré-accélérer. Le 41^ème km est bouclé en 5’18. Les jambes tiennent à
nouveau ; la tête les aura pas mal « soutenues » pendant ces
42kms. Il y a beaucoup de monde au niveau du pont des Amours. Ma famille aurait
peut être pu y être mais ils doivent être à l’arrivée me dis-je. Au bout du
canal du Vassé, le passage pour les coureurs se ressert. Ca gêne pour doubler
mais j’y arrive quand même. L’arrivée est sur le champ de Mars. Il y a beaucoup
plus de monde. Ca encourage fort. J’accélère encore et double quelques
personnes. Je vois ma famille au grand complet et finis presque « au
sprint » sur le tapis rouge d’arrivée, les derniers 1195m à 5’15 de
moyenne. Ma montre indique 3h33’37. Mon temps réel est 3h33’25 (645^ème
/ 1599 = 40,34%). Mince, malgré tout le mal que je me suis donné y a pas eu
moyen de faire 3h33’33 ! Je ne suis pas satisfait de mon temps, mais suis
content de m’être bien battu et d’avoir donné encore une fois, tout ce que je
pouvais.





Ma sœur me filme à
chaud à l’arrivée, je récupère une belle serviette, ma médaille bien méritée et
pars me ravitailler. Je pense à Fabdulux (cf clm) en voyant pour la 1^ère
fois du saucisson dans ce genre d’endroit. Je ne fais ni une ni deux et me fais
un petit plaisir que je me suis refusé pendant bien longtemps. A la sortie du
ravitaillement je retrouve ma famille et Patrice, qui est encore là. Je le
félicite pour ses 2h59’ (record perso encore battu). Je retrouve avec lui un
copain de son club qui a eu aussi des crampes et a fini dans les mêmes temps
que moi. On se dit assez rapidement à une prochaine fois car de notre côté on
doit rentrer assez vite pour libérer notre appart pour 16h. On rentre à pied,
tranquillement. J’ai au moins la satisfaction de ne pas avoir eu d’ampoules ou
de problèmes articulaires au pied droit notamment, comme ce fut le cas après le
semi de Diekirch le 22 mars et qui m’avaient obligé à louper une séance (dans
l’incapacité de courir) et à alterner semelles et chaussures les semaines qui
ont suivi.





Les 2 jours suivant
j’ai eu bien mal aux cuisses en montant et descendant les escaliers. Comme
jamais jusque là. Mais depuis la récup est bonne et j’ai pu recourir 7kms le
vendredi suivant la course. Maintenant je suis un programme d’entre 2
marathons, en attendant celui du Luxembourg le 23 mai, pour y faire meneur
d’allure en 3h45. Il va falloir que je sois régulier (c’est plutôt ma tendance
en général) et me renseigne un peu sur « l’exercice ».





Je sais maintenant
que je dois revoir ma copie pour retenter les 3h l’an prochain :





_ il me faudra
beaucoup + de repos et voir en fonction si je me prépare en 4 ou 5 séances
hebdomadaires. Comme j’en avais l’intention cette année (hélas sans l’avoir
fait), il faudrait que je remplace peut être la 5^ème séance de
course par du vélo.


_ je vais peut être
me réinscrire en club pour faire de meilleures séances de fractionné.


_ je vais aussi
raccourcir ma préparation à 8 à 10 semaines, en fonction de ce que j’aurai fait
avant, et avoir une charge de travail + progressive et moins linéaire ; il
faut aussi que je refasse + de 100kms hebdomadaires pendant la prépa. Ca
m’avait réussi.


_ je ne pense pas
par contre que courir en automne changerait positivement les choses (à cause du
début de prépa en fin d’été, quand il fait encore chaud) ; mais
j’essaierai sans doute en 2010 quand même.


_ je devrais
revenir à + de courses de préparation avant le marathon, histoire de me
« booster » un peu et savoir où j’en suis.


_ je devrai
retrouver + de confort dans ma combinaison semelles orthopédiques/chaussures
d’entrainement. Un problème de pointure peut être ?





Je ne désespère pas
d’y arriver. L’expérience va payer, je suis encore jeune et je ne rechigne pas
à l’effort.





En tous cas, il y a
dans ce marathon d’Annecy une belle organisation et un super rapport
qualité/prix avec belles serviette, médaille et beau t-shirt technique pour 29
euros.


Juste dommage que
les poubelles ne soient pas encore + loin des ravitaillements. Je le craignais
et ça s’est vérifié. A corriger, pour être efficace pour l’environnement et ne
pas gêner les coureurs rapides qui n’ont pas le temps de se ravitailler en si
peu de distance.





Merci aux savoyards
pour leur accueil et quel plaisir de séjourner dans une si belle région.





Merci à ceux qui
m’ont conseillé, encouragé, et à mes proches de m’avoir accompagné et encouragé
encore une fois. C’est un soutien qui me touche et une motivation réelle.





Pour les amateurs,
je vous recommande de jeter un œil aux sites http://www.marathon-annecy.com






Peut être à une
prochaine fois sur ce parcours ou un autre.

Wowwww !

Quel récit, Nicolas !

MERCI à toi de nous le livrer... on y ressent très bien comment/pourquoi le marathon est une aventure intérieure.

Si j'étais un coureur qui hésite encore à se lancer sur mon premier marathon, je crois que ton récit achèverait de me convaincre et que je signerais tout de suite et des deux mains pour un marathon à l'automne 2009.

Difficile de te donner des conseils. C'est toi qui te connais le mieux. Et tu te connais un peu mieux à chaque nouvelle expérience. Toutefois, je pense effectivement que réduire la durée totale de la prépa serait bénéfique. 8 semaines de prépa spécifique devraient suffire (sous réserve de ne pas avoir coupé complètement pendant l'hiver, bien sûr).

A te lire, à voir la belle énergie que tu mets dans ton récit et dans ta course, il ne fait aucun doute que tes efforts vont payer.

A+

Christophe

Chapeau Ntissot pour ce récit. C'est très vivant et touchant.

Le marathon et sa préparation ou comment mieux faire connaissance avec soi-même ?

BRAVO

merci pur ce
récit
de ton marathon
inoubliable pour toi
et maintenant pour nous
une petit bijou
de pédagogie appliquée
et de réflexion sur l'effort et la ténacité
demandés par
cette superbe aventure qu'est le marathon

Quel magnifique récit !!!! Tu as du en passer du temps à écrire tout cela. En tous les cas , c'est très sympa et je te remercie de nous faire partager ton expérience. Et en plus ,c'est très bien analysé.
Je vais me permettre de donner mon avis .Cela n'engage que moi et c'est surtout sans prétention.
Tu t'es basé sur l'année 2006 où tu as réalisé 1h23 au semi .Mais vu ton contexte familial actuel, je pense que ta forme,cette année, n'est plus tout à fait la même. Une chose est sûre ,tu as voulu trop bien faire (ce qui est le défaut de beaucoup de marathonien(ne)s ).
Peut_être t'es tu trompé dans tes allures d'entrainement ? Tu es peut être allé un peu trop vite dans tes séances de fractionné . Cela expliquerai ta fatigue et ton manque de jus pendant la course

Il faut savoir écouter son corps (de toutes façons ,si tu ne l' écoutes pas ,il te le fait savoir ) et faire quelquefois abstraction du chrono
Tu es jeune,tu es motivé ,t'en fais pas ,les moins de 3 h ,c'est pour bientôt.

Mais ,le vrai bonheur ,ça sera quand ta petite fille viendra t' encourager en criant :" ALLEZ PAPA"

Effectivement quel récit ! Je t'avais conseillé d'analyser tout cela à tête reposé, mais tu as fait bien plus que cela ! Un véritable récit d'introspection !
Tu es bien arrivé fatigué mais pour de multiples raisons en effet ! Une expérience de plus à conserver dans le coin de sa tête.

Si je me permets aussi à un petit commentaire, mais par la pointe des pieds, car tu as de véritables propositions pour casser cette barre des 3h... Si tu hésites entre 4 ou 5 séances et ben il y a des semaines où il y en aura 4 et d'autres 5, voire 3 si tu as besoin de récup. Rien ne sert d'aller coute que coute au bout d'un plan ou de respecter scrupuleusement des allures fixées... Tu l'as bien compris, mais il faut écouter son corps et adapter par rapport à la météo. Un post sur la FC et le froid était ouvert pendant ton entraînement.

Ensuite, il faut parfois "débloquer" la vitesse avant d'aller des distances plus longues. Ainsi, Hermagot n'a certes pas atteint son objectif, mais pour d'autres raisons, mais il est passé par du 10kil courant octobre-novembre et est monté progressivement, en passant même par du cross. La polyvalence peut être recherchée, quitte à laisser de côté le marathon une année pour descendre ses chronos sur les distances inférieures. C'est comme si on mettait la charrue avant les boeufs. Le marathon n'est pas rien et c'est un euphémisme, mais sous les 3h encore moins !

Voilà, voilà, il ne faut pas couper, car tu vas avoir des responsabilités !! Je conseille de prendre contact en MP (ou ouvrir un post sur cela !!!) avec RV qui a déjà pris ce genre de responsabilités (cf semi de Metz). Entraîne-toi bien et à bientôt pour de prochaines aventures déCAPantes !

MAGNIFIQUE

Superbe analyse que tu as sur toi.
Un modèle du genre
Comme l'ecrit HERMAGOT, de quoi eveiller des vocations de marathoniens.

Wouah quel récit, super mais je suis impréssionné par tant de précision km par km, on voit que l'on a à faire à quelqu'un de très méticuleux et comme les collègues il ne fait aucun doute que tu arriveras sous les 3h.

merci pour vos encouragements et vos conseils.
je suis content si ce recit (que je fais systématiquement a chaque marathon) peut donner envie a certains de se lancer sur la distance, en evitant quelques erreurs que j'ai pu faire. et quel que soit le chrono, ca reste tjs une aventure humaine, avant et pendant la course. etre a l'ecoute de soi est capital en effet. je savais depuis longtemps que ca n'allait pas. je me suis entété, pour ne pas regreter de ne pas avoir fait assez, meme si ce n'etait pas le bon objectif et la bonne prepa, ce printemps là.
je vais tacher de progresser a l'automne sur 10km et semi car c'est en effet une clé du succès en 2010 sur 42km.
et pour finir, je repondrai a Marie que j'attends en effet avec impatience le jour ou ma fille parlera et marchera. de grands moments de bonheur en perspective... a bientot, le 23/05 a luxembourg, ou ailleurs

Superbe analyse Nicolas De quoi convaincre définitivement les personnes qui hésitent, vous dites

Hermagot a écrit:

Perso... si j'étais un coureur qui hésite encore à se lancer sur son premier marathon, je crois que ton récit achèverait de me
convaincre et que je signerais tout de suite et des deux mains pour un marathon à l'automne 2009.

NTISSOT a écrit:

et pour finir, je repondrai a Marie que j'attends en effet avec impatience le jour ou ma fille parlera et marchera. de grands moments de bonheur en perspective...

Pour être passé par là et pour y être encore , effectivement ce n'est pas évident de concilier vie de famille, qui plus est avec des tout-petits ! Pour ma part, j'ai finalement préféré couper, pour soutenir ma femme et voir mes enfants grandir (je continuais à courir un peu mais juste pour me maintenir au niveau du poids pendant la sieste ). Tu n'auras cependant pas longtemps à attendre pour des petits encouragements !
Et vais bientôt avoir le bonheur d'un prochain accompagnement en vélo dans notre campagne par la plus grande Je l'entraîne pour enlever ses petites roues de vélo

NTISSOT a écrit:

j'attends en effet avec impatience le jour ou ma fille parlera et marchera. de grands moments de bonheur en perspective... a bientot, le 23/05 a luxembourg, ou ailleurs

et d'autres moments de bonheur en perspective quand elle te criera "alleeeez papaaaaa!" puis quand elle finira une course à tes côtés en t'encourageant avec toute l'énergie que les enfants savent donner! !!!

et Merci pour ton récit très détaillé et ton analyse!

NTISSOT a écrit:

merci pour vos encouragements et vos conseils.
je suis content si ce recit (que je fais systématiquement a chaque marathon) peut donner envie a certains de se lancer sur la distance, en evitant quelques erreurs que j'ai pu faire. et quel que soit le chrono, ca reste tjs une aventure humaine, avant et pendant la course. etre a l'ecoute de soi est capital en effet. je savais depuis longtemps que ca n'allait pas. je me suis entété, pour ne pas regreter de ne pas avoir fait assez, meme si ce n'etait pas le bon objectif et la bonne prepa, ce printemps là.
je vais tacher de progresser a l'automne sur 10km et semi car c'est en effet une clé du succès en 2010 sur 42km.
et pour finir, je repondrai a Marie que j'attends en effet avec impatience le jour ou ma fille parlera et marchera. de grands moments de bonheur en perspective... a bientot, le 23/05 a luxembourg, ou ailleurs

Nous sommes beaucoup ici à toujours vouloir n'en faire qu'à sa tête sans ecouter les alarmes que nous envoit notre organisme.
Avoir des regrets ou des remords, vaste debat que je laisse chacun avoir avec soi.

Maintenant tu as aussi la clairvoyance de penser à ta fille et elle te retournera au centuple cela, ce que tu partages avec elle est sans comparaison.
Tu montre dans ton écrit que tu sais dépasser le chrono et c'est beau.
Respect au marathonien